La COP27 bute toujours sur le financement par les pays riches des dégâts climatiques déjà subis par les pays pauvres, même si l’Union européenne (UE) a fait une ouverture présentée comme son « offre finale ». Les négociations vont se poursuivre jusqu’à samedi, au-delà de la clôture prévue vendredi 18 novembre.
L’année 2022, avec son lot d’inondations et de sécheresses, a illustré la multiplication des catastrophes liées au changement climatique. Et la conférence annuelle des Nations unies (ONU) sur le climat à Charm el-Cheikh, en Égypte, vise à relever les engagements des quelque 200 pays participants pour limiter ce fléau.
Mais face à ces catastrophes, les pays du Sud, très exposés aux impacts et souvent peu responsables des émissions de gaz à effet de serre qui causent le réchauffement, réclament un accord de principe dès la COP27 sur la création d’un fonds dédié consacré à ces « pertes et dommages ».
Ceux du Nord, très réticents, avaient finalement accepté que les dégâts climatiques figurent officiellement à l’agenda de la COP27. Mais ils insistaient sur une période supplémentaire de discussions avant toute décision.
L’Union européenne a finalement fait une ouverture tard, jeudi 17 novembre, proposant en séance plénière « d’établir un fonds de réponse aux pertes et dommages ». Ce, tout en insistant pour que la COP27 prenne aussi des engagements forts sur la réduction des émissions.
Ce fonds devrait être financé par « une large base de donateurs », a insisté le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. Un mot-clé pour désigner les pays aux moyens financiers conséquents, parmi lesquels la Chine, alliée des pays en développement sur ce dossier.
Ce fonds ne serait en outre qu’un élément d’une « mosaïque » de financements à élaborer. Et seuls les pays « très vulnérables » pourraient en bénéficier.