La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à l’une des crises de déplacement les plus urgentes et complexes au monde, selon une déclaration de SungAh Lee, directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans un communiqué diffusé mardi 6 mai 2025, elle a souligné que près de sept millions de personnes ont été déracinées en raison des conflits persistants, de l’instabilité politique et des chocs climatiques.
« L’ampleur des besoins humanitaires a atteint un point de basculement, nécessitant une action collective de la part des acteurs nationaux et internationaux », a déclaré SungAh Lee lors d’une conférence à Genève. Elle a mis en lumière la gravité de la situation, en particulier dans l’est de la RDC, où les conditions de vie se détériorent rapidement.
Les populations les plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes handicapées, sont les plus durement touchées par cette crise. « Ces groupes sont davantage exposés dans des sites de déplacement surpeuplés où les ressources sont rares », a-t-elle ajouté, appelant à une mobilisation immédiate des ressources et à une coordination accrue entre les différents acteurs humanitaires.
L’OIM a exprimé sa préoccupation face à l’augmentation des besoins humanitaires, qui dépassent les capacités d’assistance actuelles. SungAh Lee a insisté sur l’importance d’une réponse collective et coordonnée pour faire face à cette crise, qui nécessite non seulement des fonds, mais aussi un engagement politique fort pour stabiliser la région.
La communauté internationale est donc appelée à agir rapidement pour répondre à cette situation alarmante, afin de protéger les populations les plus vulnérables et de restaurer la dignité des millions de Congolais touchés par cette crise.
HERVÉ KABWATILA