Le porte-parole du gouvernement provincial du Kwango, Me Adelar Nkisi a fait savoir au cours d’une interview accordée à un media local le mercredi 21 juin 2023 qu’au regard de la situation sécuritaire qui bat son plein dans cette partie ouest de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis quelques temps avec le phénomène Mobondo, les autorités congolaises ont jugés bon de mettre en place d’une commission ad hoc pour la pacification de la province.
A en croire Me Adelar Nkisi qui rapporte la nouvelle, précise que cette option a été levé pour éviter un nouveau bain de sang.
« Il faut noter que la présence des miliciens est bien signalée et ceux-ci sont bien disposés à dialoguer, bien-sûr, avec les institutions de la République pour exposer leurs motivations et leur cahier de charges. Nous pensons, en tant qu’exécutif que cette option est salutaire à partir du moment où ça peut éviter une fois de plus le bain de sang. Il a été décidé au conseil des Ministres hier, la mise en place d’une commission avec la société civile, l’assemblée provinciale qui feront partie de la commission pour commencer de manière officielle » a déclaré Me Adelar Nkisi, porte-parole du gouvernement provincial du Kwango.
Et d’ajouter :
« Il vous souviendra que les opérations militaires ont commencé à Kwamouth. On a repoussé tous les Mobondo vers le Kwango. Dès que les Mobondo ont été repoussés au Kwango, l’option militaire s’est arrêtée. Quand il y a eu des morts, on nous a envoyé des militaires ici sur la route principale. On a appris qu’à PopoKabaka on a envoyé des militaires. Les Mobondo sont à l’intérieur où parfois les militaires ne peuvent pas arriver. Et là où il n’y a pas d’effets escomptés, sur le plan de la gestion de la res publica, il faut passer à l’autre option » conclut-il.
Il y a lieu de noter que, à l’ouest, point n’est besoin de rappeler que la situation est marquée par le conflit interethnique qui oppose les communautés Teke-Yaka dans le territoire de Kwamouth, à Mai-ndombe. Les affrontements entre ces deux ethnies ont affecté d’autres provinces de l’espace Grand-Bandundu et ont atteint les périphéries de Kinshasa avec le phénomène « Mobondo ».
Hervé Kabwatila