Lors de la signature de la déclaration de Principes avec le Rwanda, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner a insisté l’application de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité, adoptée à l’unanimité, appelant au retrait « immédiat, inconditionnel et vérifiable » de toutes les forces étrangères du territoire congolais et à la fin du soutien aux groupes armés.
La cheffe de la diplomatie congolaise estime que cet acte pris devant le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, est un engagement politique et une réaffirmation des principes consacrés dans le droit international, et récemment réitérés dans cette Résolution.
« Nous sommes clairs : dans la région des Grands Lacs, la paix doit venir en premier, suivie de la reconstruction de la confiance, et ensuite seulement lorsque les conditions seront bonnes,la réouverture prudente d’une voie vers une coopération bilatérale significative », a déclaré Thérèse Kayikwamba rappelant la nécessité de tirer des leçons de l’échec des efforts passés.
« Nous ne pouvons pas nous permettre un autre cycle de déclarations qui ne se traduisent pas en réalité. La paix et le développement ne peuvent pas reposer uniquement sur de bonnes intentions. Ils doivent être construits sur la responsabilité, des engagements clairs, des délais mesurables et des conséquences en cas de non-respect. C’est la seule façon de restaurer la crédibilité, non seulement parmi les États, mais aussi auprès des personnes qui attendent que la paix devienne réelle », a-t-elle souligné.
Rappelant le caractère indissociable de la paix et du développement régional, la ministre Kayikwamba a appelé au respect de souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.
« Nous sommes une nation qui honore ses responsabilités. Et nous comprenons que l’histoire, la géographie et oui, même le destin nous ont donné les voisins que nous avons. Les frontières que nous avons héritées, tel que confirmé par l’Acte Constitutif de l’Union Africaine, sont permanentes et ne changeront jamais », a martelé la cheffe de la diplomatie de la RDC, précisant que Kinshasa est résolument engagé pour la restauration d’une paix durable.
« Une fois de plus, nous nous trouvons à un carrefour, avec la paix à portée de main et nous, la RDC, sommes déterminés à avancer, en tirant des leçons du passé. Nous nous tenons en tant que nation dédiée à atteindre une paix durable », a renchéri la ministre Congolaise.
Dans ce contexte, elle a mis l’accent sur la transparence, la sincérité et le sérieux dans le cadre des engagements pris.
« Ainsi, la bonne nouvelle est qu’il y a de l’espoir pour la paix. Mais la vie nouvelle est que la paix doit être gagnée, et cela nécessitera sérieux, transparence et sincérité ainsi que des partenaires également engagés à emprunter ce chemin », a-t-elle conclu.
Dans le premier point de cet accord, les deux pays se sont engagés à reconnaître la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’autre et de régler leurs différends grâce à des moyens pacifiques, ancrés dans la diplomatie et la négociation plutôt que par un recours à la force ou à des discours hostiles.
Kinshasa et Kigali ont également décidé de reconnaître les frontières territoriales établies et de s’abstenir de toute action ou de tout discours qui menace ou remet en question la validité de ces frontières, mais aussi toute ingérence dans les affaires internes de l’autre.
Mont Carmel Ndeo