Un parquet militaire de Kinshasa a interpellé cinq commerçants indiens et a procédé à la fermeture de leur entrepôt situé à Limeté, au cœur de la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette opération fait suite à la découverte d’importants stocks de « faux vêtements militaires », selon des sources officielles.
Les faux uniformes militaires, surnommés « Zonkion » en référence à la star congolaise Papa Wemba, décédée à Abidjan, ont également été popularisés par le groupe musical Wenge Musica, qui les désigne sous le nom de « Pentagone ». Cette appellation est devenue emblématique dans la culture populaire congolaise, soulignant l’impact de la musique sur les tendances vestimentaires.
La première saisie de ces faux vêtements militaires avait eu lieu dans le même entrepôt de la 8ème rue de la commune de Limeté, où la police judiciaire avait récupéré 20 ballots de ces articles contrefaits. Cette découverte a suscité des inquiétudes quant à la sécurité et à l’intégrité des forces armées, ainsi qu’à la nécessité de lutter contre la contrefaçon dans le pays.
Les autorités congolaises intensifient leurs efforts pour éradiquer ce phénomène, qui nuit non seulement à l’image des forces armées, mais également à l’économie locale. La vente de faux uniformes militaires représente un risque pour la sécurité nationale, en permettant à des individus malintentionnés de se faire passer pour des membres des forces de l’ordre.
La bourgmestre de la commune de Limete, Nathalie Alamba Feza, en train de superviser cette perquisition au cours de laquelle ces ballons de tenues militaires étaient découverts.
« Nous sommes ici à la 9ème rue industrielle à l’endroit où nous avons trouvé, aujourd’hui c’était une affaire dans laquelle le commissaire provincial nous a envoyé, suite à certains, pour déguerpir certaines personnes. Au cours de ce déguerpissement, le service de sécurité a découvert des effets militaires sur place. C’était en nombre très élevé. Raison pour laquelle le service de sécurité continue d’approfondir les investigations pour découvrir comment c’étaient venus et quelle était la destination. C’est comme ça que se présente le problème. C’était 209 ballons de tenues militaires. Donc la personne va nous expliquer quel était le but de cette commande et puis quelle est sa destination, il a commandé ça ici pour les amener où ? », déclare-t-elle dans ces vidéos.
Les commerçants interpellés sont actuellement en détention, et une enquête est en cours pour déterminer l’étendue de ce réseau de contrefaçon. Les autorités appellent la population à rester vigilante et à signaler toute activité suspecte liée à la vente de vêtements militaires.
HERVÉ KABWATILA