A 5 jours de la tenue des élections générales prévues le 20 décembre 2023, Mgr Donatien Nshole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a dans un entretien le vendredi 15 décembre à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) avec le révérend Éric Senga, le porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’est exprimé sur le probable report des élections partant de la demande de l’aide du président de la CENI, Denis Kadima au chef de l’Etat Felix Tshisekedi et à la MONUSCO.*
Pour les responsables religieux, il y a encore des doutes sur le déroulement des élections générales dans de bonnes conditions à cause des défis logistiques, d’autant plus que la sortie médiatique de Denis Kadima en demandant le soutien auprès des institutions du pays notamment Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et la MONUSCO qui poussent les congolais à réfléchir sur cette question.
« Nous voyons que la Céni n’a pas toutes les cartes en main. Tantôt une demande faite au président de la République pour avoir des avions, tantôt une demande faite à la Monusco », s’inquiète le secrétaire général de la Conférence nationale épiscopale du Congo.
Et d’ajouter :
« Donc, quelque part, il y a quelque chose qui ne dépend pas de la Céni et cela nourrit les incertitudes. Le risque, par rapport à cela, est qu’on arrive au 20 décembre, mais il y aura des bureaux ici et là qui ne seront pas ouverts parce que tel ou tel matériel ne sera pas encore arrivé. Au stade actuel, nous en appelons à la sagesse de la Céni. D’ici 24h, 48h, la Céni devrait être en mesure d’évaluer de façon responsable si les élections sont faisables, ou pas, le 20 décembre » A conclut monseigneur Donatien Nshole.
Pour sa part, Eric Senga, le porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Il souligne que deux aspects restent préoccupants : la logistique électorale et le problème des cartes défectueuses qui est loin d’être résolu.
« Il y a quand même des débats que l’on devrait déjà finaliser. Être sûr de la qualité des machines, les avoir déjà checkées, être sûr de la capacité des utilisateurs de ces machines, donc les agents propres de la Céni, mais aussi gérer les imprévus », explique le porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo.
Il convient à noter qu’à quelques jours des élections, des questions persistent sur la faisabilité des élections compte tenu des défis logistiques qui doivent encore être relevés. Les récentes demandes d’aide émises par la commission électorale, notamment vis-à-vis de la mission des Nations unies, ont semé un doute