Ce vendredi 7 février 2025, BINTOU KEITA, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo, a exprimé des préoccupations majeures concernant la détérioration de la sécurité à l’Est du pays. Lors de la 37ème session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme à Genève, elle a souligné l’activisme croissant des groupes armés, notamment le M23 et les ADF, qui exacerbent la crise humanitaire et les violations des droits de l’homme dans la région. Keita a appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts pour soutenir la paix et la sécurité en RDC.
La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une situation sécuritaire complexe, marquée par des conflits armés persistants. Les groupes armés, tels que le M23 et les ADF, continuent de semer la terreur parmi les populations civiles, entraînant des déplacements massifs et des violations des droits fondamentaux.
BINTOU KEITA a insisté sur la nécessité d’une réponse collective de la communauté internationale pour faire face à cette crise. Elle a demandé un renforcement des mécanismes de protection des droits de l’homme et un soutien accru aux initiatives de paix.
A cette occasion, une réponse urgente au drame humanitaire causé par les terroristes du M23, soutenus par l’armée rwandaise depuis leur incursion à Goma dans l’Est de la République démocratique du Congo, a été relevée vendredi à Genève, en Suisse par la cheffe de la mission onusienne au Congo.
«La situation est critique. L’expansion territoriale du M23 au Nord-Kivu et les déplacements massifs de populations montrent que la situation humanitaire s’est drastiquement détériorée. Nous devons agir maintenant. Nous faisons face à une avancée sans précédent du M23 et des forces armées rwandaises depuis le début de cette année. La situation est alarmante. La prise de la ville de Goma le 27 janvier a été précédée de combats sanglants, causant la mort d’au moins 2.900 personnes et plus de 3.000 blessés. Les pertes humaines sont tragiques. » A déclaré BINTOU KEITA, lors de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme sur le carnage perpétré par ces terroristes dans la ville de Goma.
Et de poursuivre :
« L’expansion territoriale du M23 au Nord-Kivu, où il occupe en partie 4 des 6 territoires, et la prise de plusieurs localités de Kalehe au Sud-Kivu, ont causé des déplacements massifs. Le cessez-le-feu unilatéralement annoncé par M23/AFC n’a tenu qu’un seul jour et a permis le renforcement présumé de leur position au Nord et Sud Kivu, ainsi que la reprise d’intenses combats dans les environs de la ville de Bukavu. » BINTOU KEITA
La déclaration de KEITA a suscité des réactions variées parmi les membres du Conseil des droits de l’homme, certains appelants à des mesures immédiates.
Les implications de cette situation sont vastes, affectant non seulement la RDC, mais aussi la stabilité régionale en Afrique centrale. La déclaration de BINTOU KEITA met en lumière l’urgence d’une action concertée pour restaurer la paix et la sécurité à l’Est de la RDC. La communauté internationale est appelée à ne pas rester passive face à cette crise humanitaire croissante.
HERVE KABWATILA