Le vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Vital Kamerhe a tenu une réunion ce dimanche 27 août 2024 à Kinshasa où il était entouré des exportateurs afin de discuter sur les exportations illicites de cacao qui occasionnent annuellement, environ 60 millions USD des pertes à la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous perdons au minimum 400 tonnes de cacao par semaine, soit une valeur monétaire annuelle de 60 millions de dollars américains, car la tonne de cacao se vend à 3200 dollars sur le marché international. Ainsi, nous sollicitons auprès du gouvernement des mesures fortes afin de mettre fin aux exportations illicites et à la contrebande du cacao « , a indiqué le directeur général de l’Agence nationale de promotion des exportations (ANAPEX), Mike NTAMBWE qui a conduit la délégation des exportateurs auprès du vice-premier ministre en charge l’Economie nationale, Vital Kamerhe.
Et d’ajouter :
« Il était donc question de réfléchir sur des voies et moyens de remettre de l’ordre dans ce secteur, au regard de l’importance des exportations qui constituent, un outil capable de faciliter l’importation des devises étrangères en RDC, mais aussi un levier fondamental de la croissance économique « , a dit le porte-parole de la délégation.
Et de poursuivre :
« Si le cacao est exporté frauduleusement, la traçabilité est perdue. Et ce cacao ne sera plus vendu facilement à l’étranger, et donc, nous sommes obligés de nous préparer pour la nouvelle réglementation qui viendra. En Ouganda, il n’y a pas des taxes à l’exportation, et on paie trop cher pour le cacao et pourtant au Congo, nous avons plusieurs taxes y compris le transport à Mambassa qui coûte très cher « , a-t-il déploré.
Signalons qu’il ressort lors de cette réunion qu’il y a suffisamment du potentiel pour la production qui est à 60.000 tonnes actuellement. Mais elle peut aller jusqu’à 300.000 tonnes/an, si les exportations sont bien contrôlées.
Hervé Kabwatila