La coalition LAMUKA aile Martin Fayulu, met en garde la CENI contre toute tentative de coup de force à travers ce processus et annonce qu’elle le tiendra pour responsables, solidairement avec le pouvoir en place, de tout ce qui pourrait résulter à la suite d’une crise politique dont elle est seule géniteur
Pour LAMUKA, le processus électoral indépendant et impartial doit être conduit par des membres d’une CENI dont l’intégrité et la maitrise du cadre légal des élections constituent une boussole et qui sont véritablement animés par le souci d’offrir à la nation un processus juste, crédible et apaisé. Ce qui, malheureusement, n’est pas le cas aujourd’hui en RDC.
A l’en croire, la dernière sortie médiatique du deuxième vice-président de la CENI, M. Manara, dans ses prises de position partisanes sur la question de l’audit notamment, a le mérite d’avoir mis à nu non seulement la politisation de la CENI et la légèreté de ses membres mais aussi le manque de maitrise, par ses membres, du cadre légal général des élections.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué signé par Martin Fayulu
La dernière sortie médiatique du deuxième vice-président de la CENI, M. Manara, dans ses prises de position partisanes et ses mensonges éhontés sur la question de l’audit notamment, a le mérite d’avoir mis à nu non seulement la politisation de la CENI et la légèreté de ses membres mais aussi le manque de maitrise, par ses membres, du cadre légal général des élections.
En effet, le 30 juin dernier c’est le président de la CENI qui crachait, sans sourciller, à la face des 4 candidats présidents de la République, qu’il était le premier à avoir instauré, pour l’enrôlement de 2022, la prise des dix empreintes digitales, alors qu’en 2017 les dix empreintes étaient déjà exigées (voir article 25 point 10 de la loi y relative qui n’a d’ailleurs pas été modifiée en 2022). Sur Top Congo FM, M. Manara a évoqué l’article 6 alinéa 2 de la loi électorale qui n’a rien à voir avec les listes définitives. Outre que la publication des listes définitives prévue à l’article 8 ne peut, en aucun cas, remplacer ni être confondue à un audit fait par les experts indépendants pour s’assurer et rassurer sur la fiabilité du fichier électoral.
Il est donc de plus en plus évident aujourd’hui que la CENI veut défier tout le monde en s’appuyant sur les mensonges et la tricherie. L’exemple le plus frappant, à ce sujet, est celui du soi-disant audit du fichier électoral conduit par les cing amis du président actuel de la CENI. En effet, le moins que l’on puisse dire est que le rapport produit par ces cinq experts est superficiel et ne rassure pas les parties prenantes, sauf évidemment la famille politique de M. Tshisekedi. Ce rapport affirme de manière péremptoire que « le fichier est fiable », sans le démontrer. Il n’en fournit pas non plus les forces et les faiblesses, et ne formule nullement des recommandations pertinentes pour des améliorations à très court terme.
La Coalition LAMUKA :
Dénonce avec la dernière énergie l’entêtement de la CENIà s’enfermer dans un manque de transparence criant du processus électoral en cours; et ce, depuis l’appel d’offres pour la passation des marchés jusqu’à la production de ce qu’elle appelle fichier électoral;
Rassure le peuple congolais du bien-fondé de sa décision de ne pas déposer les candidatures de ses membres. Celle-ci ne doit pas être interprétée comme un boycott des élections. LAMUKA réaffirme avoir ses listes prêtes mais attend l’annonce de l’audit indépendant pour les déposer;
Met en garde les animateurs de la CENI contre toute tentative de coup de force à travers ce processus et annonce qu’elle les tiendra pour responsables, solidairement avec le pouvoir en place, de tout ce qui pourrait résulter à la suite d’une crise politique dont ils sont les seuls géniteurs;
Demande au peuple congolais de ne jamais accepter une parodie d’élections destinée à légitimer des personnes choisies d’avance, à travers une tricherie bien orchestrée;
Encourage la communauté internationale à accompagner le peuple congolais dans sa quête légitime de démocratie en refusant de soutenir un tel processus;
Appelle la population congolaise à ne pas céder à la peur, aux chantages, aux
Intimidations divers et aux promesses fallacieuses du régime en place.
L’heure a donc sonné! Il est temps que les Congolais se battent pour leur souveraineté en vue de construire un Congo libre, fort, digne et prospère !
James Kabwe