La mission électorale de l’Union européenne, initialement invitée par la République Démocratique du Congo (RDC) à observer les élections générales du 20 décembre 2023 dans l’ensemble du pays, a été réduite à une Mission d’Experts Électoraux, qui analyseront le processus électoral depuis la capitale congolaise, en accord avec les autorités de la RDC.
Selon Nabila Massrali qui a tenue une conférence de presse le jeudi 07 décembre 2023, la Mission d’experts électoraux de l’UE se compose de huit experts qui resteront basés à Kinshasa. Il s’agit d’analystes dans les domaines électoral (y compris les technologies électorales), politique, juridique, droits de l’Homme/genre et minorités, médias et réseaux sociaux.
« Cette mission effectuera une analyse technique du processus électoral et remettra formellement un rapport avec leurs constats, conclusions et des éventuelles recommandations aux autorités nationales pour améliorer le cadre électoral, sur la base des engagements internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la conduite d’élections démocratiques auxquels la RDC a souscrit », a-t-elle ajouté, précisant que les experts électoraux de l’UE suivent une méthodologie conforme à la Déclaration de principes pour l’observation internationale d’élections et au Code de conduite des observateurs électoraux internationaux, adoptés notamment par l’UE et par l’Union africaine sous l’égide des Nations unies en 2005.
Dans ce contexte, l’Union Européenne a encouragé les parties prenantes à travailler ensemble dans cette direction et a rappelé que le respect de la liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association et de mouvement, tout comme l’état de droit, sont des principes qui ne doivent souffrir d’aucune exception.
« Tous les candidats doivent pouvoir mener leur campagne électorale sur un pied d’égalité, les organisations de la société civile doivent être autorisées à observer les élections de manière indépendante, et la presse doit pouvoir travailler librement », a-t-elle conclu.
Il y a lieu de rappeler que, l’Union Européenne avait annulé sa mission d’observation électorale parce que les autorités congolaises ne lui ont pas accordé l’autorisation nécessaire pour l’utilisation de ses moyens de communication cruciaux, tels que des téléphones satellitaires et des kits Internet, essentiels pour le bon déroulement de la mission.
Hervé Kabwatila