Membre du Gouvernement Ilunga Ilunkamba en août 2019 puis reconduite grâce à son dynamisme au Gouvernement Sama Lukonde Kyenge depuis avril 2021, Me Irène Esambo aime expliquer son parcours à tous ceux qui veulent en faire leur modèle et motivation pour réussir.
Lorsqu’elle se confie à nous pour donner son parcours, on découvre qu’elle est une référence pour tous ceux qui pensent qu’ils sont différents ou amoindris à cause d’un handicap physique.
Activiste fervente au sein des rangs de la société dont elle porte fièrement les couleurs durant son parcours, elle a su construire une personnalité qui inspire au point de se voir confier la direction du Ministère délégué en charge des personnes vivant avec handicap et autres groupes vulnérables.
Engagée pour les causes nobles
L’un de ses principaux combats aujourd’hui étant l’intégration de la dimension Handicap dans le processus électoral afin de permettre à ce groupe des personnes vulnérables de participer au processus électoral de manière efficiente et d’accéder aux postes électifs , Me Irène Esambo a tout au long de sa carrière milité pour que les droits de la femme et des groupes vulnérables soient de plus en plus reconnus au sein de la société et dans les rangs de l’armée et de la Police.
Son autre engagement se porte aussi sur la prise en compte du handicap dans le processus électoral, la question de l’autonomisation des PVH ainsi que la mise en oeuvre de la résolution 1325 où elle a fait deux publications, à savoir:
1) la participation des femmes congolaises dans les processus de paix et sécurité : les résolutions 1325 et 1820 dans le contexte de la RDC
2) la résolution 1325, ses résolutions connexes et Voisines, vingt après :
Impact sur les programmes gouvernementaux et les perspectives pour les agendas 2030 et 2063 en République Démocratique du Congo.
FEMME JURISTE, AUTEUR ET COAUTEUR DE PLUSIEURS PLAIDOYERS
Juriste de Formation et avocate de carrière, inscrite au tableau des conseils devant la cour Pénale Internationale de la Haye, Maitre Irène Esambo Diata est Présidente du Centre d’Etudes sur Handicap, Justice et Résolution 1325 (CEHAJ 1325). Chercheuse indépendante en genre sécurité et droits de groupes vulnérables notamment ceux de personnes handicapées. Elle est membre actif dans plusieurs initiatives aussi bien nationales qu’internationales et régionales dont la plateforme internationale de la Société Civile sur la consolidation de la Paix et le renforcement de l’Etat (New deal), le processus d’innovation pour le changement en Afrique avec CIVICUS ET Counterpart, AWANICH. Elle est aussi membre du Comité de suivi de la réforme de la police nationale congolaise depuis 2007.
Impliquée dans le processus de mise en œuvre de la résolution 1325 en RDC, Me Irène Esambo Diata a apporté une contribution majeure dans l’élaboration du Plan d’action National de la résolution 1325, en 2010 et actuellement elle participe activement au processus de sa révision, à travers l’élaboration du draft du PAN 1325 révisé en RDC.
Initiatrice de plusieurs activités de plaidoyer pour la participation de la femme dans les instances de prise de décisions dans les domaines politique et sécuritaire (armée et police), Me Irène Esambo Diata a accompagné l’élaboration de propositions de stratégies d’intégration du concept genre dans l’armée et la police nationale ainsi que l’élaboration des documents de profil des femmes en uniforme (militaire et policière) avant et après la réforme du secteur de sécurité, afin de servir de supports de plaidoyer, de suivi et évaluation sur la promotion du genre dans l’armée et la police.
Elle supervise plusieurs activités avec l’appui financier d’ONUFEMMES, DIAKONIA et CORDAID pour le leadership féminin ainsi qu’avec OSISA et Medicus Mundi sur la participation des femmes et de personnes handicapées dans les instances de prise des décisions de partis politiques et dans les institutions étatiques, en rapport avec le processus de décentralisation et processus électoral.
Etant elle-même femme handicapée, elle focalise son combat sur les femmes issues de groupes les plus marginalisées notamment les femmes handicapées, les femmes autochtones et les femmes de la base (femmes casseuses de pierres, femmes maraichères, femmes déplacées et refugiées) œuvrant dans les activités informelles pour leur autonomisation économique pouvant contribuer à leur participation politique.
Pour ce faire, avec l’appui financier d’ONU Femme, elle a initié l’implantation des cellules de base 1325 dans les districts de FUNA et Lukunga, à Kinshasa afin de sensibiliser ces femmes sur l’exercice de leurs droits et devoirs Civiques, sensibiliser les partis politiques, les hommes et l’ensemble de la population à contribuer aux efforts pour la représentativité de ces femmes marginalisées, dans les assemblées délibérantes locales et provinciales de la ville de Kinshasa et dans quelques provinces de la RDC telles que le Mai Ndombe, le Kasaï oriental, le Kasaï central, Katanga et Nord Kivu.
Avec l’appui technique de certains partenaires dont Centre carter, Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme et OSISA, elle a initié et accompagné l’élaboration du rapport alternatif sur l’état de mise en œuvre par la RDC de la convention des droits des personnes handicapées*, spécialement les dispositions relatives aux femmes et filles handicapées, qui sera présenté à la 33ème session d’EPU, en 2009, à Genèse aux Nations Unies.
LA BATAILLE AU SEIN DES INSTITUTIONS DE LA RÉPUBLIQUE
Me Irène Esambo Diata était directeur de cabinet adjoint, en charge du genre et violences faites aux femmes, au sein du cabinet de Mme la conseillère Spéciale du Chef de l’Etat en matière de jeunesse et violences faites à la femme.
Ministre déléguée près le ministre des affaires sociales, en charge des personnes handicapées et autres groupes vulnérables depuis le 26 août 2019, Irène Esambo a à ce titre continué non seulement le travail de plaidoyer mais aussi fait avancer plusieurs projets et dossiers portant sur l’autonomisation de la personne vivant avec handicap physique.
Pour elle, ce Groupe ne peut être marginalisé ni délaissé de la société à cause de sa nature. Par contre, Me Irène ESAMBO pense qu’il est possible de mener de manière satisfaisante cette bataille avec les autres groupes sociaux