Alors que le sénat examine ce jeudi 15 Mai 2025, le réquisitoire contre le sénateur à vie, joseph Kabila Kabange, des voix se lèvent dont celle de la sénatrice honoraire Francine Muyumba, qui dénonce une procédure cavalière de la chambre haute du parlement qui fragilise davantage l’Etat de droit alors qu’au regard du statut de l’ancien chef de l’Etat, le Sénat devrait rejeter l’initiative a l’étape de la recevabilité.
Elle rappelle que, « Les immunités de l’ancien Président Joseph Kabila lui sont accordées en vertu de son statut d’ancien Chef de l’État, et non en tant que sénateur élu. Le Sénat n’a donc aucune base légale pour révoquer une protection qui découle d’une loi spécifique relative aux anciens présidents. »
« Un tel acte fragilise davantage l’État de droit et accentue les tensions politiques, à un moment où la RDC a un besoin urgent d’unité et de paix. Le gouvernement choisit pourtant d’alimenter les divisions internes au lieu d’y apporter des solutions. Cherchons la paix, la véritable paix et non une politique de deux poids, deux mesures. »A-t-elle écrit sur son compte X
Alors que tous les regards sont fixés à la chambre des sages, cette session pourrait marquer une étape importante dans la procédure judiciaire engagée contre l’ancien président de la république démocratique du Congo, accusé par Félix Tshisekedi d’être derrière la rébellion AFC/M23.
Plusieurs griefs sont retenus contre Joseph Kabila par la justice militaire qui l’accuse notamment la trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre, crimes contre l’humanité.
Selon le ministre de la Justice, Constant Mutamba, l’ex-président est soupçonné de collusion avec le M23, un groupe armé rebelle soutenu par le Rwanda. En raison des mêmes soupçons, le gouvernement a annoncé la saisie des biens de l’ex-président, ainsi que la suspension des activités de son parti politique, le PPRD.
A noter que, cette procédure est inédite dans l’histoire politique et judiciaire de la République Démocratique du Congo, c’est pour la première fois qu’un ancien président et sénateur à vie fait face à de telles accusations devant la justice.
Les yeux sont donc tournés vers la sagesse du Sénat dont la majorité des sénateurs sont membres de l’union sacrée.
James Kabwe