À Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, une grogne sociale s’installe petit à petit à la Radio Télévision nationale (RTNC) en raison de « mauvaises conditions » de travailleurs.
Dans une correspondance adressée à la directrice générale de ce média public, les travailleurs expriment leur ras-le-bol face aux promesses non tenues depuis le premier mandat du Président Félix Tshisekedi.
Selon la délégation syndicale de l’administration centrale, malgré ses efforts pour accompagner le gouvernement notamment lors de l’organisation des jeux de la Francophonie, l’arrivée du Pape François à Kinshasa et d’autres événements de grande portée, le personnel de la RTNC déjà « paupérisé et abandonné », totalise 16 mois d’arriérés du solde de son salaire.
Outre les arriérés du solde du Barème de 2018, l’intersyndicale affirme que le personnel ne touche plus sa part de la redevance audiovisuelle.
« La Redevance audiovisuelle est devenue un mythe. Le personnel n’en bénéficie pas, bien qu’il soit le moteur principal dans sa production, voire l’élément influent dans le partage des dividendes de cette redevance. Le non-respect de la clé de répartition existante, d’où la nécessité d’une nouvelle clé qui déterminera clairement la part du personnel », peut-on lire dans cette correspondance.
L’intersyndicale dénonce également le détournement des cotisations sociales du personnel et le non-paiement de la quote-part patronale. A l’en croire, l’absence de la traçabilité des cotisations sociales des agents et cadres de la RTNC et le refus de l’employeur de payer sa quote part hypothèque la retraite du personnel.
Face à cette situation qu’elle qualifie d’intolérable, cette organisation qui défend les droits du personnel prévoit des sit-in cycliques
à l’esplanade de la tour administrative de la RTNC pour « mauvaises conditions » de travail à partir de ce jeudi 08 mai.
Cette décision intervient après l’expiration d’un délai accordé à la direction générale afin de trouver la solution aussi bien en interne qu’à l’externe.
Mont Carmel Ndeo
