Lors d’un point de presse tenu à Kinshasa, le ministre de la Santé a annoncé que quatre mille deux cents soixante (4.260) blessés suite à l’agression rwandaise ont été notifiés dans les structures de soins des deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo.
« Nous avons enregistré 4.260 blessés dans les structures des soins des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et nous avons enregistrés 3.000 morts, dont 458 enterrés en seulement 5 jours, ainsi que 939 corps encore présents dans les morgues », a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba, ministre de la santé.Certaines mesures ont été prises par l’Etat pour aider la population de l’Est. Il faut une réorientation de budget dans chaque secteur pour prioriser et aider à améliorer la situation dans l’Est du pays »a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba, ministre de la santé.
Et d’ajouter :
« Nous allons mobiliser la société civile pour que chacun puisse participer de manière efficace afin que nous ayons des résultats suffisants. Au-delà des ressources matérielles, il y a des entreprises qui mobilisent les carburants et d’autres équipements. Il y a aussi la campagne de sang pour aider nos compatriotes »
Il a fait savoir que 2.900 poches de sang ont été collectées lors de la campagne de don de sang en faveur de Forces armées de la RDC et les WAZALENDOS , lancée le 31 janvier dernier.
« A travers le Centre de transfusion sanguine, on a déjà commencé le colisage de 2.900 poches de sang. L’objectif assigné est de 5.000 poches. La campagne va continuer et je pense que la presse va nous aider.Il a indiqué que le ministère de la Santé dispose des moyens pour expédier ces poches de sang et prépare les kits de traumatologie à envoyer pour la prise en charge des patients.», a-t-il dit.
Le ministre Roger à précisé que les défis majeurs consistent à négocier comment envoyer les médecins et les infirmiers dans ces provinces pour la prise en charge des blessés, dont chirurgicale.
« Les médecins présents sur place sont épuisés et une relève est impérative avec l’envoi des chirurgiens car la ville a enregistré de nombreuses blessures par balle », a–t- il déploré.
Il a par ailleurs déploré que , la destruction des centres de traitement de Mpox (variole du singe) dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et l’accès difficile dans certaines zones de santé comme celle de Nyaragongo.
« Au 24 janvier, nous avons enregistrés à peu près 143 malades de Mpox dans le centre de soins et ils ont tous fuis malheureusement. Nous n’avons pu récupérer que 43 malades. Cette situation expose la population aux contaminations », a-t-il précisé.
Le Dr Kamba a précisé que ces chiffres sont encore provisoires et minimaux, puisqu’ils ne concernent que les structures médicales accessibles à ce jour, ajoutant que le gouvernement suit également de près la situation sanitaire dans les pays voisins, notamment la menace d’Ebola en Ouganda et de Marburg au Rwanda
S’agissant du choléra, le ministre de la santé a indiqué que 92 cas ont été répertoriés la semaine dernière dans ces provinces. Ce point de presse, axé sur la réponse à la crise sanitaire et humanitaire, avait pour objectifs notamment, de sensibiliser aux risques épidémiologiques accrus au Mpox, à Ebola et au Choléra ainsi que l’impact des déplacements massifs.
Notons que, selon le ministre, avec la destruction des infrastructures sanitaires, il est nécessaire de rendre disponibles les médicaments et intrants pour la bonne prise en charge des patients pendant cette période de guerre. Face à cette situation, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réussi à négocier avec les autorités rwandaises pour l’acheminement des équipements médicaux en passant par Nairobi, au Rwanda, pour arriver à Goma.
GRÂCE DIOMI