Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fait une déclaration marquante ce lundi 10 février 2025, concernant la situation sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors d’un sommet conjoint de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), Ramaphosa a souligné l’importance de relancer les négociations directes entre toutes les parties prenantes, y compris le mouvement rebelle M23.
«Les résultats du sommet conjoint sont essentiellement des mesures de confiance en vue d’une paix durable. Ces mesures de confiance conduiront finalement au retrait des troupes de la SAMIDRC. Ce sommet historique de la SADC-EAC ouvre la voie à une paix durable dans l’est de la RDC. L’un des résultats les plus significatifs de notre rencontre est que nous avons convenu de reprendre les négociations directes et le dialogue entre toutes les parties étatiques et non étatiques, y compris le M23 », a déclaré Ramaphosa. Il a précisé que ces discussions se dérouleront dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, qui visent à établir un climat de paix et de stabilité dans la région.
Le président sud-africain a également exprimé sa préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, où des conflits armés persistent depuis des années, entraînant des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire sans précédent. Ramaphosa a appelé à une mobilisation collective des pays de la région pour soutenir les efforts de paix et de réconciliation.
Les discussions de ce sommet ont été marquées par la volonté des dirigeants africains de trouver des solutions durables aux conflits qui affectent la région des Grands Lacs. Le M23, qui a été accusé de violences et de violations des droits de l’homme, a été au centre des préoccupations des participants, qui ont convenu de l’importance d’inclure toutes les parties dans le processus de paix.
Les déclarations de Ramaphosa ont été accueillies avec prudence par les observateurs, qui soulignent que le succès de ces négociations dépendra de la volonté des acteurs impliqués de s’engager de manière constructive. La communauté internationale suit de près ces développements, espérant que le dialogue pourra ouvrir la voie à une résolution pacifique des conflits en RDC.
Alors que la situation reste volatile, l’appel à la négociation lancé par le président sud-africain pourrait représenter un tournant crucial dans les efforts visant à restaurer la paix et la sécurité dans l’est de la RDC. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’impact de ces discussions sur le terrain et la possibilité d’un avenir pacifique pour la région.
HERVÉ KABWATILA