Dans sa lettre ouverte publiée mercredi 6 mars 2024, le docteur Denis Mukwege s’oppose à la décision prise par le gouvernement central sur le retrait des troupes de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation de République démocratique du Congo (MONUSCO).
Selon ce document, le Prix Nobel de la paix 2018 note qu’un retrait précipité des casques bleus et de la Brigade d’intervention de la MONUSCO dans un contexte de guerre d’agression, risque de laisser un vide sécuritaire extrêmement dangereux.
« Un retrait précipité des casques bleus et de la Brigade d’intervention de la MONUSCO dans un contexte de guerre d’agression, risque de laisser un vide sécuritaire extrêmement dangereux pour l’existence même de la RDC et désastreux pour la protection des civils et la stabilité, mettant sérieusement en péril l’héritage de 25 ans de présence du Département des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies en RDC» Peut-on lire dans ce document.
Et d’ajouter :
« A l’issue de sa visite en RDC, M. Lacroix a qualifié la situation dans l’Est de la RDC de « très préoccupante »ajoutant qu’elle « fait planer le risque d’une déflagration au niveau régional ». Il a également insisté sur l’impératif que le désengagement de la MONUSCO se fasse parallèlement à la montée en puissance des forces de défense et de sécurité congolaises. Plus récemment, alors qu’elle rapportait au Conseil de Sécurité sur la situation en RDC en date du 20 février, Mme Bintou Keita, Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC et Cheffe de la MONUSCO, a également souligné « le risque d’une extension du conflit au niveau régional si les efforts diplomatiques en cours visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au conflit actuel échouent » a-t-il fait savoir.
Le docteur Denis Mukwege exhorte par cette même occasion, le Conseil de Sécurité à rester saisi de la situation en République démocratique du Congo (RDC), qui représente encore et toujours une menace pour la paix et la sécurité internationales.
HERVE KABWATILA