L’Immeuble des Nations Unies, situé dans la commune de Gombe, a été le théâtre d’une conférence ce vendredi 30 mai 2025 sur les droits de l’homme, organisée par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies. Cet événement, dirigé par Paula Gaviria Betancur, Rapporteuse spéciale aux droits de l’homme des Nations Unies, a annoncé que la situation préoccupante à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans son discours d’ouverture, Betancur a souligné l’ampleur de la crise humanitaire en RDC, la qualifiant de « la crise la plus complexe au monde ». Elle a révélé que plus de sept millions de personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur du pays, une situation qui ne cesse de se détériorer en raison des violences intercommunautaires et des activités des groupes armés, notamment le M23/AFC, souvent soutenus par des acteurs extérieurs tels que le Rwanda.
« Ma mission s’inscrit dans le cadre de l’évaluation de la situation des droits de l’homme en RDC et reformuler des recommandations. La RDC connaît la crise la plus complexe au monde avec plus de sept (7) millions des déplacés à l’intérieur du pays. Cette crise s’aggrave avec les violences inter communautaires et les groupes armés dont le M23/AFC et autres soutenus par le Rwanda. Les déplacés sont dans les souffrances et ont besoin de sécurité et dignité en vue de recouvrer une vie humaine et normale dans cette partie du pays où les filles et femmes sont victimes de violation sexuelle, car elles sont utilisées comme outils aux fins de déplacement avec soumission de travail forcé », a déclaré Paula Gaviria Betancur, Rapporteuse spéciale aux droits de l’homme des Nations Unies, lors d’une conférence, vendredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Et d’ajouter :
« Les M23, les groupes armés Mobondo, AFC, Zaïre sont des auteurs principaux de c’est violences, ces groupes obligent les déplacés à retourner dans leurs domiciles sans garantie de sécurité, ni respect des normes de dignité humaine. La situation est très complexe avec des écoles et hôpitaux surpeuplés, sous financés et équipés. La situation devient encore fragile avec l’arrêt de l’assistance financière des bailleurs de fonds comme les États-Unis, mais aussi la fermeture de l’aéroport de Goma complique le travail des humanitaires », a déclaré Paula Gaviria Betancur, Rapporteuse spéciale aux droits de l’homme des Nations Unies.
Il faut noter que, depuis le début de l’année 2025, la partie Est de la République démocratique du Congo est sous contrôle par les différents groupes armés notamment, le M23/AFC etc….
HERVE KABWATILA