Dans un communiqué publié ce dimanche 6 avril 2025, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières de la République Démocratique du Congo a accusé l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC de persister dans des actes de terrorisme, d’assassinats ciblés, de pillages, de viols et de recrutements forcés de jeunes, y compris d’enfants, dans les zones sous leur contrôle. Ces accusations soulignent la gravité de la situation sécuritaire dans l’est du pays, où les violations des droits humains continuent d’affecter les populations locales.
Le communiqué met en lumière les actions répréhensibles qui se déroulent dans les zones occupées par le M23-AFC. Les actes de violence incluent des crimes de guerre et des violations des droits humains, exacerbant la crise humanitaire dans la région.
»103 cas d’assassinats ciblés,21 cas de viol,des centaines de disparition,plus de 90 cas de torture corporelle,ainsi que plusieurs cas de cambriolage et de pillages, enregistrés entre le 28 Mars et le 5 Avril 2025(…) pillages de tonnes de minerais entreposés par les sociétés minières opérant dans les villes de Bukavu et Goma, spoliation de terres , occupation illégale de destruction d’immeubles appartenant à l’État ainsi qu’à des particuliers. Le ministère de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières recueille des preuves de ces actes criminels, commandités par Kigali,et qui nécessitent une prise en charge conséquente afin que justice soit rendue aux victimes » a-t-on lu dans ce communiqué signé par Jacquemain Shabani, vice-premier ministre en charge de l’intérieur.
Des rapports indiquent que des individus sont systématiquement ciblés pour des assassinats, créant un climat de peur parmi la population. Les forces du M23-AFC sont accusées de piller des ressources locales, aggravant la pauvreté et l’instabilité économique.
Recrutement Forcé : Le recrutement de jeunes, y compris d’enfants, pour rejoindre les rangs du M23-AFC est une préoccupation majeure, compromettant l’avenir de la jeunesse congolaise.
La communauté internationale est appelée à réagir face à ces violations, avec des appels à des enquêtes indépendantes sur les actes de violence. Des organisations de défense des droits humains ont déjà exprimé leur indignation et demandent des mesures concrètes pour protéger les civils.
La situation en République Démocratique du Congo nécessite une attention urgente pour mettre fin aux violences et restaurer la paix dans les régions touchées.Le gouvernement congolais continue de dénoncer ces actes et cherche à mobiliser le soutien international pour faire face à cette crise humanitaire.
HERVÉ KABWATILA