Le député́ luxembourgeois DAVID WAGNER a dans un document publié ce mercredi 26 février 2025 dont une copie consultée par la rédaction de FOXTIME.CD interpelé́ le ministre des Affaires étrangères, XAVIER BETTEL, concernant la décision du gouvernement luxembourgeois de bloquer les sanctions européennes à l’encontre du Rwanda. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, Wagner a exprimé́ ses vives préoccupations face à cette position, soulignant l’importance cruciale de la solidarité́ européenne dans la lutte contre les violations des droits de l’homme.
Wagner a rappelé́ que le Rwanda a été régulièrement critiqué pour ses atteintes aux droits fondamentaux, notamment en ce qui concerne la liberté́ d’expression et le traitement des opposants politiques. En soulignant également que le blocage des sanctions pourrait envoyer un message négatif aux pays qui, comme le Rwanda, continuent de bafouer les droits humains.
Cette interpellation met en lumière les tensions au sein de l’Union européenne concernant la manière de traiter les violations des droits de l’homme dans des pays tiers. Alors que certains États membres plaident pour des mesures plus strictes, d’autres, comme le Luxembourg, privilégient une approche diplomatique.
« Monsieur le ministre a participé́ à la réunion du Conseil Affaires étrangères de I’UE (CAE) ou fut évoqué conflits dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). A l’ordre du jour figurait notamment une décision sur des sanctions à prendre envers les responsables du mouvement rebelle M23 et envers des hauts dirigeants rwandais, Rappelons que le Rwanda a déployé́ des troupes dans le pays voisin en soutien au M23 et qu’il viole ainsi ouvertement le droit international. Le Conseil de sécurité́ de l’ONU a d’ailleurs récemment exigé du Rwanda de retirer ses troupes du territoire de la RDC (résolution 2773). » Peut-on lire dans ce document signé par le député européen DAVID WAGNER.
Et de poursuivre :
« Selon un article paru dans le quotidien Luxemburger Wort le 25 janvier 2025, les sanctions à l’encontre des responsables rwandais n’ont pas pu être décidées par le CAE à cause de la seule opposition du Luxembourg. L’usage du droit de véto par le Luxembourg aurait été́ confirmé à auteur, de l’article par différentes sources diplomatiques concordantes. A ce sujet, un .communiqué du ministère des Affaires étrangères luxembourgeois Monsieur informe que le ministre aurait suggèré d’attendre les résultats des efforts de médiation africains de cette semaine avant de les mettre en œuvre pour éviter que les parties se désengagent de ces pourparlers avant même qu’ils aient lieu w. Partant, je voudrais poser une question élargie à Monsieur le ministre sur ses positions par rapport au Rwanda et par rapport au conflit en RDC, ainsi que sur la position luxembourgeoise quant à l’abandon du principe d’unanimité́ en matière de politique étrangère dans I’UE. » A-t-il ajouté
Les débats autour de cette question devraient se poursuivre dans les semaines à venir, alors que le Parlement européen s’apprête à examiner la situation des droits de l’homme au Rwanda et les implications des décisions prises par les États membres.
HERVE KABWATILA