Présent à la 986eme réunion urgente du conseil de sécurité des nations-unies, essentiellement sur la situation sécuritaire qui prévaut en République Démocratique du Congo, le Royaume-Uni est resté ferme quant à la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC par le Rwanda sous couvert du M23/AFC qui est une infraction à la Charte des Nations Unies.
A en croire James KARIUKI, Représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès des Nations Unies, l’occupation de Bukavu par les rebelles, constitue une escalade majeure, qui accroît considérablement le risque d’un conflit régional généralisé et en appel à un cessez-le-feu immédiat est impératif, ainsi que la reprise du dialogue des parties prenantes dans le cadre des processus de paix menés par l’Afrique.
« Il n’existe pas de solution militaire. Comme l’a affirmé mon Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, le Rwanda doit retirer ses troupes. Le Royaume-Uni examine activement les prochaines mesures, en coordination avec ses partenaires internationaux, notamment la possibilité d’une révision complète de son soutien au Rwanda. Deuxièmement, une action urgente est nécessaire pour stopper la crise humanitaire qui s’aggrave rapidement. La prise de Goma par le M23 et les Forces de Défense Rwandaises a déplacé près d’un million de personnes au Nord et Sud-Kivu. »Peut-on lire de sa communication
Et d’ajouter :
«Les parties au conflit doivent impérativement respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. L’accès humanitaire, notamment via l’aéroport de Goma, doit être immédiatement rétabli pour permettre l’acheminement de l’aide. Troisièmement, la liberté de mouvement de la MONUSCO est essentielle pour assurer la protection des civils et la distribution de l’aide humanitaire. Les restrictions imposées par le M23 et les Forces de Défense Rwandaises sont inacceptables. Les parties doivent respecter le mandat de la MONUSCO, tel qu’autorisé par ce Conseil »
Et de conclure :
« Des centaines de milliers de civils ont désormais un besoin critique d’aide humanitaire vitale. Les femmes et les filles sont particulièrement exposées aux violences, y compris aux violences sexuelles. Nous avons reçu des rapports alarmants faisant état de 165 femmes violées et de plusieurs personnes brûlées vives à la prison de Muzenze à Goma plus tôt ce mois-ci. »
James Kabwe