Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies en République démocratique du Congo) a fait savoir à travers un document publié ce mardi 9 janvier 2024, que les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 ont causé le déplacement de plus de 165.000 personnes en mars 2024 au Nord-Kivu.
« Plus de 165. 000 personnes nouvellement déplacées à Lubero en mars 2024, venant de Rutshuru et de Masisi. Plus de 467 000 personnes ont reçu une assistance en vivres au Nord-Kivu en mars. Des affrontements entre l’armée congolaise et un groupe armé non-étatique ainsi que leurs alliés respectifs se sont poursuivis dans les chefferies de Bashali et Bahunde, territoire de Masisi. Ceci a entraîné une réduction significative de l’accès humanitaire. L’axe Sake-Minova est toujours coupé à cause d’un trou creusé par des éléments armés sur la route, et qui empêche le passage des véhicules » Peut-on lire dans ce rapport.
Et d’ajouter :
« Une nouvelle évaluation de la situation de protection a révélé l’influence grandissante des groupes armés dans les sites de déplacés. Des éléments de ces groupes armés imposent des taxes illégales et s’impliquent dans la résolution des différents problèmes entre les personnes déplacées. Des incidents de protection et autres abus liés à leurs interventions ont été rapportés. Les sites de déplacés autour de Goma connaissent aussi des menaces liées aux aléas climatiques. Une pluie orageuse survenue le 14 mars a tué deux personnes et fait plusieurs blessés dans le site de Bulengo. Près de 7 000 abris de déplacés ont été détruits dans les sites de Bulengo, Bushagara, Mudja, et Rusayo 2. Plusieurs infrastructures sanitaires et scolaires ont également été détruites ou endommagées. Les autorités provinciales sont venues en aide victimes du site de Bulengo avec des bâches et de l’argent. L’OIM a assisté 6 083 ménages en bâches et accessoires pour la reconstruction des abris. Des kits AME ont été́ aussi distribués aux ménages de Bulengo n’ayant pas reçu l’assistance AME en octobre 2023» Poursuit-il.
Par ailleurs, Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies note que la ville de Goma fait toujours face à des défis de sécurité, notamment la montée de la criminalité urbaine, des cas d’assassinat, de cambriolage et d’enlèvement.
HERVE KABWATILA