Dans une lettre adressée aux établissements de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), dont une copie consultée ce mercredi 05 février 2025 par la rédaction de FOXTIME.CD, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, MARIE THERESE SOMBO AYANNE SAFI MUKUNA a lancé un appel urgent à la collecte de fonds pour soutenir l’effort de guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo, en particulier à Goma. Cette initiative vise à mobiliser la communauté académique pour répondre aux besoins croissants des populations touchées par le conflit. Les établissements sont encouragés à organiser des actions de solidarité afin de contribuer à cette cause humanitaire.
A en croire ce document du ministère de l’enseignement supérieur et universitaire, l’objectif principal de la lettre est de rassembler des fonds pour fournir une aide humanitaire aux victimes du conflit. La ministre souhaite également sensibiliser les étudiants et le personnel académique aux réalités du terrain et à l’importance de leur engagement. Cet appel vise à renforcer la solidarité entre les établissements d’enseignement supérieur et à encourager un esprit de communauté face à l’adversité.
Ci-dessous les détails dans le document du ministère de de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU)
Subsidiairement aux Notes Circulaires n°002 et 003/MINESU/CAB.MIN/SASM/MMK/2025du 27 et du 29 janvier 2025 prises, par mes soins, en exécution de l’Instruction du Président de la République, le Commandant Suprême des FARDC, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, sur la mobilisation générale en soutien aux vaillants militaires et WAZALENDO engagés au front ainsi qu’à la population dans les zones de combats, les membres de la communauté de l’ESU y compris, il est impérieux de prendre des dispositions idoines et les relayer auprès de vos Conférences et Sous-Conférences, en vue d’encadrer les Membres de la Communauté de l’ESU.
1)Prendre les mesures d’exécution des directives édictées par les Notes Circulaires susmentionnées, à travers la convocation régulière des réunions des Chefs d’Etablissements, Membres de vos Conférences respectives pour dégager des lignes de conduite uniformes à suivre. Un rapport circonstancié devra me parvenir en toute confidentialité et célérité quant à ce. Pour ce faire, il est particulièrement question d’encadrer, par des mécanismes transparents et rapides, la collecte des fonds sur terrain au plus tard le 17 février 2025 et son acheminement à mon Office, le 19 février 2025, par monnaie électronique au numéro 082 12 23 838, en vue de sa canalisation auprès des FARDC et à nos populations affectées, par le biais des instances attitrées du Gouvernement, en date du20 février 2025;
2) Gérer les Membres de la Communauté de l’ESU dans vos entités respectives, particulièrement les étudiants qui constituent, en cette période, les potentiels cibles de manipulations par l’ennemi, sous le fallacieux prétexte des marches pacifiques ou autres actions du genre, dont les finalités ne cadrent nullement avec les mouvements citoyens ou républicains dignes, qui ne visent que la paralysie de l’économie par des actes de sabotage et vandalisme à commettre, par les non étudiants. Ainsi, vous devez donc dénoncer tous ceux qui sont prêts à céder à cette manipulation de l’ennemi et, le cas échéant, les mettre hors d’état de nuire par des mesures tant au niveau de notre sous-secteur que de la règlementation générale ;
3) Canaliser les apports scientifiques des Etablissements par la motivation du personnel académique et scientifique, et transmettre, en urgence, les pistes, les techniques et les solutions idoines pour contrer l’ennemi. De ce qui précède, j’en appelle à la prompte réaction de tous en vue du bon encadrement des directives déjà prises et surtout de faire échec au plan de l’ennemi visant la manipulation des membres de la Communauté de l’ESU, particulièrement des étudiants.
L’appel de la ministre de l’ESU représente une étape cruciale dans la mobilisation des ressources pour faire face à la crise à Goma. La réponse des établissements d’enseignement supérieur pourrait jouer un rôle déterminant dans l’amélioration des conditions de vie des populations touchées par le conflit, tout en renforçant les liens entre l’éducation et l’engagement civique.
HERVE KABWATILA