Ambassadrice LINDA THOMAS-GREENFIELD Représentante des États-Unis auprès des Nations Unies a dans un rapport publié ce lundi 23 décembre 2024 déclaré que son pays est profondément déçus que le président rwandais PAUL KAGAME ait refusé d’assister au Sommet tripartite sur la paix et la sécurité le 15 décembre dernier, perdant ainsi une occasion importante de faire progresser les efforts de paix et de mettre fin aux souffrances de longue date dans la région.
Les États-Unis estiment que le boycott du chef de l’Etat rwandais PAUL KAGAME de rencontrer son homologue congolais FELIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO est une preuve qu’il soutien bien évidement les groupes rebelles du M23 pour créer une zone d’ombre dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
« Les États-Unis se félicitent d’avoir voté le renouvellement du mandat de la MONUSCO pour un an. Et nous remercions la France et la Sierra Leone pour leurs efforts. Cette résolution soutient la demande de la République démocratique du Congo d’adopter une approche plus souple et progressive à l’égard du retrait de la MONUSCO. Et nous attendons avec impatience d’examiner les plans définissant davantage cette approche une fois finalisés par la MONUSCO et le gouvernement de la RDC, comme l’exige la résolution. Cela dit, bien que nous soutenions pleinement la prolongation du mandat de la MONUSCO, nous restons consternés que certains membres du Conseil se soient opposés à l’inclusion d’un langage décrivant actuellement le rôle du Rwanda dans l’est de la RDC. Au cours de l’année écoulée, le Groupe d’experts de l’ONU a méticuleusement documenté le déploiement par le Rwanda de 3 000 à 4 000 soldats sur le sol de la RDC ; et son influence sur les opérations du M23. Face à de telles preuves, pourquoi les membres recourent-ils à des euphémismes, plutôt que de simplement nommer directement le Rwanda ? » Peut-on lire sur ce document signé par Ambassadrice LINDA THOMAS-GREENFIELD Représentant des États-Unis auprès des Nations Unies.
Et de poursuivre :
« Pour que la mission puisse pleinement mettre en œuvre son mandat et mener des opérations en RDC, elle doit comprendre la réalité sur le terrain. En parlant de ces défis et en omettant d’en nommer les auteurs, nous rendons un mauvais service au personnel de l’ONU et humanitaire, qui sont mis en danger par le déploiement par le Rwanda d’armes sophistiquées, l’interférence GPS et le soutien au M23. Surtout, nous rendons un mauvais service aux milliers et aux milliers de civils qui souffrent de la violence. Chers collègues, le monde attend du Conseil de sécurité de l’ONU qu’il décrive les faits sur le terrain, en particulier ceux qui pourraient constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales. Nous sommes profondément préoccupés par les informations de cette semaine faisant état d’avancées du M23 dans le Nord-Kivu et de la prise de nouveaux territoires soutenus par l’artillerie des RDF, les renforts de troupes des RDF et les convois de ravitaillement des RDF–une violation flagrante du cessez-le-feu en cours. Nous appelons toutes les parties à respecter les engagements qu’elles ont pris dans le cadre du Processus de Luanda et à appuyer pleinement le Mécanisme de vérification ad hoc renforcé. Nous sommes profondément déçus que le président rwandais KAGAME ait refusé d’assister au Sommet tripartite sur la paix et la sécurité le 15 décembre, perdant ainsi une occasion importante de faire progresser les efforts de paix et de mettre fin aux souffrances de longue date dans la région. Nous exhortons les dirigeants de la RDC et du Rwanda à se réunir à nouveau dès que possible sous la direction inébranlable de l’Angola. Chers collègues, nous ne devons pas perdre de vue le chemin parcouru. » A dit Ambassadrice LINDA THOMAS-GREENFIELD Représentant des États-Unis auprès des Nations Unies.
Et d’ajouter :
« Grâce au travail acharné de l’Angola, de la RDC, du Rwanda et de leurs partenaires régionaux et internationaux, nous avons franchi plusieurs étapes clés depuis juillet, avec la signature d’un accord de cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda et la mise en place du mécanisme de vérification ad hoc dirigé par l’Angola pour surveiller le cessez-le-feu. Des solutions sont en main pour neutraliser les FDLR, entamer le retrait des RDF et entamer des discussions avec le M23. Nous exhortons tout le monde à revenir à la table des négociations et à convenir de prendre les mesures nécessaires pour résoudre ce conflit et semer les graines d’une paix durable. » Souligne-t-il
Par la même occasion, les États-Unis notent qu’au cours de l’année dernière, le Groupe d’experts des Nations Unies a minutieusement documenté le déploiement par le Rwanda de 3 000 à 4 000 soldats sur le sol de la RDC et son influence sur les opérations du M23.