Dans une déclaration qui suscite déjà des réactions vives, le chef d’état-major de l’Armée populaire de défense ougandaise (UPDF), Muhoozi Kainerugaba, a exprimé son mécontentement sur Twitter concernant les accords de paix de Doha, qui visent à résoudre les tensions entre le gouvernement congolais et le Rwanda, ainsi que les groupes rebelles tels que le M23 et l’AFC.
« L’UPDF ne reconnaît et ne respecte certainement pas les accords de Doha. Ni le Qatar ni les États-Unis ne peuvent trancher pour neuf pays africains voisins de la RDC et susceptibles d’avoir des problèmes avec elle. Washington et Doha ne valent rien sans l’EAC et la SADC », a déclaré chef d’état-major de l’armée ougandaise MUHOOZI KAINERUGABA
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la région des Grands Lacs, où les relations entre la République démocratique du Congo (RDC) et ses voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, sont souvent marquées par des conflits armés et des accusations mutuelles. Les accords de Doha, qui ont été soutenus par des puissances internationales, visent à établir un cadre de paix durable, mais KAINERUGABA semble remettre en question leur légitimité et leur efficacité.
Les réactions à cette déclaration ne se sont pas fait attendre. Des analystes politiques soulignent que les propos de KAINERUGABA pourraient exacerber les tensions régionales et compliquer davantage le processus de paix. « Il est important que les pays de la région travaillent ensemble pour trouver des solutions durables aux conflits, plutôt que de s’opposer aux initiatives internationales », a déclaré un expert en relations internationales.
La déclaration de KAINERUGABA soulève des questions sur le rôle des puissances extérieures dans les affaires africaines et sur la nécessité d’une approche régionale pour résoudre les conflits. Alors que l’UPDF continue de jouer un rôle actif dans la région de l’Est de la RDC, il reste à voir comment cette position influencera les efforts de paix en cours et les relations entre les pays voisins.
HERVE KABWATILA