Le jeudi 22 mai 2025, 636 réfugiés rwandais, tous liés aux Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), ont été rapatriés au Rwanda par le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (HCR), avec l’assistance de l’AFC/M23. Ce rapatriement s’inscrit dans un contexte plus large, où le 19 mai, 802 autres réfugiés en provenance de la République Démocratique du Congo ont également été accueillis par le gouvernement rwandais, s’ajoutant aux 360 rapatriés le 16 mai. Ces opérations visent à répondre à la situation humanitaire des réfugiés dans la région, tout en soulevant des questions sur les conditions de sécurité et de réintégration au Rwanda.
Les réfugiés rapatriés proviennent principalement des zones contrôlées par les FDLR, un groupe armé actif dans l’est de la République Démocratique du Congo. Ce rapatriement soulève des préoccupations concernant la sécurité des réfugiés, qui ont vécu sous la menace des FDLR pendant de nombreuses années.
Les tensions entre la RDC et le Rwanda persistent, exacerbées par les accusations mutuelles de soutien à des groupes armés. De nombreux rapatriés expriment des sentiments de soulagement, mais aussi d’incertitude quant à leur avenir. Des témoignages révèlent les difficultés rencontrées pendant leur captivité, notamment la peur constante et l’isolement.
Certains rapatriés, comme Jean-Paul, n’ont jamais connu le Rwanda et doivent maintenant s’adapter à un pays qu’ils ne connaissent que par des récits. Le HCR a salué ces opérations de rapatriement comme un pas vers la résolution de la crise des réfugiés, mais appelle à des mesures de soutien pour faciliter la réintégration.
Les autorités rwandaises ont exprimé leur engagement à accueillir ces réfugiés, tout en soulignant la nécessité d’une coopération régionale pour garantir la sécurité. La réintégration des réfugiés pose des défis majeurs, notamment en matière d’identification et de documentation.
HERVE KABWATILA