Après la signature de l’accord de principes le 19 juillet dernier, les émissaires de la RDC vont se retrouver à Doha, au Qatar, en vue de la signature d’un accord de paix avec la coalition AFC-M23.
Cette annonce a été faite lundi par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani lors d’un briefing de presse consacré à la déclaration de principes de Doha, ainsi que sur les enjeux et perspectives d’une paix durable dans l’Est de la RDC.
« Dans huit jours, les représentants de la RDC et du M23-AFC se rendront à Doha. Si tout se passe comme prévu, un accord de paix pourrait être signé dans les mois à venir », a déclaré Jacquemain Shabani.
« Nous sommes à l’aube de la signature d’un accord de paix entre la RDC et la coalition M23-AFC. Des négociations ont eu lieu au niveau de la sous-région et du continent, entraînant certaines prises de position, mais elles n’avaient pas réussi à maîtriser complètement le conflit pour conduire à une cessation des hostilités », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, la crise sécuritaire qui dure depuis 30 ans en RDC est mieux comprise et définie, en tenant compte des différents acteurs impliqués.
A ce titre, le chef de la Territoriale a précisé que l’accord de paix de Washington signé entre la RDC et le Rwanda a contribué à cette clarification.
« Les discussions qui se tiennent à Doha ne sont pas un acte isolé. En mars, une rencontre a eu lieu à Doha entre le Président Félix Tshisekedi et le Président Kagame. Cela a été suivi en avril par la signature d’un communiqué entre les représentants du gouvernement de la RDC et la coalition M23-AFC. Ce communiqué a marqué la cessation des hostilités, un processus complexe à mettre en œuvre. Cependant, l’acte signé le 23 avril représente un moment crucial d’expression des parties. Depuis cette date, un mécanisme d’information et de vérification des faits a été mis en place avec le soutien de la médiation », a souligné le ministre précisant que la déclaration de principes a conduit les parties à réaffirmer leur engagement, garantissant que l’accord pris en avril est maintenu.
La déclaration de principes signée sous la médiation du Qatar stipule que les parties s’engagent à respecter un cessez-le-feu permanent, essentiel pour instaurer un climat de confiance propice aux négociations. Ce cessez-le-feu sera soutenu par des mécanismes de vérification, incluant la MONUSCO et d’autres entités régionales.
Les deux parties ont convenu de créer les conditions nécessaires à la mise en œuvre de mesures de confiance, telles que la libération des prisonniers, facilitée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et conforme à la législation congolaise.
Le texte prévoit la restauration de l’autorité gouvernementale sur l’ensemble du territoire, fondamental pour résoudre les causes profondes du conflit et garantir une paix durable.
Mont Carmel NDEO