Dans une interview accordée aux médias locaux, l’honorable Ghislain Kienge Dyashi, président de la formation CFDC, a fait le point sur la situation socio-politique de l’heure aussi bien au niveau provincial que national .
S’agissant de la rencontre entre la classe politique et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le numéro un de CFDC note que cela n’a pas sa raison d’être, car le processus électoral a déjà atteint un niveau important.
« Nous sentons qu’il y a quand-même une certaine timidité dans le dépôt des candidatures, puisque vous savez nous sommes en plein processus électoral. Ce processus vient d’atteindre un niveau important, mais nous constatons qu’en même temps que la CENI appelle les aspirants candidats députés nationaux à déposer leurs dossiers, elle invite également les partis politiques à une certaine concertation. Cela peut créer de doute chez les animateurs des partis politiques engagés au processus électoral. Est–ce ces rencontres auront un impact sur le processus actuel ou non, je pense que c’est la question qu’il faut se poser. A mon humble avis j’estime que la prudence exige qu’il faut attendre l’issue de ces rencontres pour savoir comment évoluer sur le plan politique » a dit le président de CFDC.
Et de renchérir :
« J’estime que les membres de mon parti peuvent concourir, ceux qui vont satisfaire à toutes les conditions. Mais moi je m’abstiens et voir dans quelle institution je peux valablement apporter mon expérience. Il y a des institutions qui ont besoin de notre expérience, nous avons le Sénat, le Conseil économique et social et la liste n’est pas exhaustive.
Au sujet des tensions qui s’observent ces derniers temps entre l’Etat congolais et les prélats catholiques, Ghislain Kienge préconise le dialogue, pour éviter le chao.
« Vous savez les relations entre l’église et l’Etat, c’est des relations qui ont toujours été timides pas seulement dans notre pays. Cela ne date pas d’aujourd’hui, il y a toujours des tiraillements entre l’Etat et l’église catholique. Mais je pense que, les uns et les autres doivent rassurer le peuple congolais, doivent se parler, se rencontrer afin de remettre un climat de paix. Puisque nous ne pouvons pas aller aux élections lorsque l’Etat et l’église catholique qui est la grande église ici en RDC ne s’accordent pas. Cela ne profitera pas non seulement à la population, même à notre pays » a-t-il fait savoir.
Réagissant sur les sorties médiatiques de Georges Mawine qui critique vivement le Gouvernement provincial du Haut-Katanga, le président du parti CFDC lui invite à garder les secrets d’Etat.
« C’est la première fois que je vois un ministre qui sort du Gouvernement quelques semaines après, commence à retourner des armes contre ce même gouvernement. Je note que l’ancien ministre Georges Mawine était dans le gouvernement Kyabula qu’il fustige aujourd’hui, il y a trois mois . Mais quand il était aux affaires, pourquoi n’avait-il pas relevé les faits qu’il dénonce aujourd’hui. Il fallait qu’il puisse démissionner en disant que monsieur le Gouverneur je suis un défenseur du peuple, je ne peux pas vivre dans le bonheur seul pendant que les fonctionnaires de l’Etat ne sont pas payés. Pourquoi ne l’avait-il pas fait en ce moment-là, il fallait attendre qu’il soit en dehors du Gouvernement pour commencer à vilipender le Chef de l’Exécutif provincial. Chez nous en Afrique on dit souvent on ne crache pas dans la main qui vous a nourrit. Il ne faut jamais sortir les secrets d’Etat. Il a l’obligation du devoir de réserve » a-t-il souligné.
BLAISE BAYOMBO