Jacques Kyabula Katwe, gouverneur de la province du Haut-Katanga est convoqué d’urgence à Kinshasa, siège des institutions de la République démocratique du Congo par sa hiérarchie.
Le télégramme officiel émis par le ministre de l’Intérieur, Sécuritaire, Affaires coutumières et Décentralisations, Jacquemain Shabani, ce mardi 08 juillet, n’a pas mentionné le motif de la convocation de l’exécutif de la province cuprifère.
Cependant, certaines sources renseignent que cette invitation fait suite aux propos jugés « ambigus » tenus par le gouverneur Kyabula Katwe, en marge de la commémoration du 65e anniversaire de l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin dernier.
Devant une foule, le gouverneur du Haut-Katanga, membre du présidium et représentant de l’Union sacrée de la Nation, famille politique du président de la République Félix Tshisekedi en province, a laconiquement commenté la présence de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila au Kivu, particulièrement dans les zones contrôlées par l’AFC-M23, un mouvement politico-militaire hostile à Kinshasa, créé et coordonné par Corneille Nangaa, ex président de la Commission Électorale Nationale Indépendante ( CENI).
Dans son allocution , le gouverneur Jacques Kyabula a rappelé que joseph Kabila et Corneille Nangaa sont « Congolais », affirmant que leurs différends devaient être réglés « en famille », tout en pointant le Rwanda comme l’adversaire principal dans le conflit à l’est de la RDC.
Cette convocation urgente intervient dans un contexte des tensions politiques entre le régime en place et le clan de l’ancien président de la République, Joseph Kabila.
En effet, l’actuel Chef de l’Etat accuse son prédécesseur de parrainer la rébellion de l’AFC-M23 qui, avec l’appui du Rwanda contrôle de larges pans de territoires, y compris d’importantes zones minières dans les provinces du Nord-Kivu.
Les tensions se sont exacerbées après que le Sénat a levé les immunités parlementaires du Sénateur à vie, Joseph Kabila autorisant la justice militaire à engager des poursuites judiciaires à son encontre notamment pour « haute trahison et participation à un mouvement insurrectionnel ».
Mont Carmel NDEO