Face aux inondations récurrentes qui fragilisent la ville de Kinshasa, le ministre des Infrastructures et Travaux Publics (ITP), John Banza Lunda, annonce une nouvelle approche inspirée du modèle angolais, axée sur des solutions structurelles et durables.
Selon un communiqué officiel du ministère des ITP, cette démarche vise à corriger en profondeur les défaillances du système de drainage urbain, régulièrement pointé du doigt comme l’une des causes majeures des inondations dans la capitale congolaise.
La stratégie repose sur l’adaptation de l’expérience angolaise en matière de gestion et de modernisation des ouvrages d’assainissement. Dans ce cadre, des entreprises angolaises de référence, notamment HyperMáquinas et Fercil, ont été identifiées à la suite d’une mission officielle conduite à Luanda en novembre dernier.
Une mission d’expertise est prévue à Kinshasa, avec la participation d’ingénieurs angolais invités officiellement par le ministre. Ces experts procéderont à des évaluations techniques approfondies sur le terrain, précédées de séances de travail avec le cabinet des ITP, en vue de la mise en place d’un modèle de drainage efficace et pérenne.
La commune de Kintambo a été choisie comme zone pilote. Elle servira de site expérimental pour tester ce nouveau schéma d’assainissement avant son éventuelle extension à d’autres communes de la capitale.
D’après les études préliminaires du ministère, de nombreux caniveaux sont inexistants ou fortement dégradés, souvent reliés à des collecteurs sous-dimensionnés. À cela s’ajoutent des constructions anarchiques qui obstruent les lits des rivières Makelele et Lukunga, ainsi que l’effondrement de collecteurs stratégiques, notamment sur l’avenue Losambo (axe OUA).
Le projet, dont la mise en œuvre est estimée à douze mois, s’inscrit dans la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en matière de modernisation des infrastructures et de protection des populations face aux catastrophes naturelles.
Henry MLND
