Le ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a salué ce vendredi 8 novembre 2024 la déclaration du Département d’État américain accusant le Rwanda et soulignant l’importance de tenir toutes les parties au processus de Luanda responsables de leurs engagements.
«Le M23 doit immédiatement cesser les hostilités et se retirer de ses positions dans le territoire de WALIKALE, dans la province du Nord-Kivu. Nous réitérons notre appel de longue date au Rwanda pour qu’il retire immédiatement de la RDC tout le personnel et l’équipement des Forces de défense rwandaises. Nous réitérons également notre appel de longue date au gouvernement de la RDC pour qu’il cesse de collaborer avec le groupe armé des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), sanctionné par les États-Unis et l’ONU, et qu’il prenne des mesures immédiates pour le démobiliser » déclare-t-il le département d’Etat américain
Et d’ajouter
« Le processus de Luanda dirigé par le président angolais João Lourenço a enregistré des progrès importants, notamment la mise en œuvre du Mécanisme de vérification renforcé dirigé par l’Angola, l’accord au niveau des experts techniques sur un plan pour le groupe armé FDLR et le retrait des forces étrangères non invitées de la RDC »
« Nous accueillons aussi la condamnation de l’usage par le Rwanda de la technologie de brouillage GPS dans l’Est de la RDC, considérée comme une arme de guerre en raison de son caractère indiscriminé, violant ainsi le cessez-le-feu du 4 août » a rappelé le Département d’État.
De son côté, la RDC a réaffirmé son engagement à respecter le cessez-le-feu et à exécuter le plan de neutralisation des rebelles hutu rwandais FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) en parallèle à l’exécution par le Rwanda de son plan de retrait de ses troupes et de son dispositif déployé en RDC.
Il convient de noter que les États-Unis appellent toutes les parties à respecter leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda. Tous les États doivent respecter la souveraineté de chacun, protéger tous les civils et demander des comptes aux responsables des violations des droits de l’homme.
GRACE DIOMI