Le Front Commun pour le Congo (FCC) est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie « d’enlèvement » de Martin Kabwelulu, ancien ministre des Mines ainsi que son épouse, aux premières heures de ce jeudi 22 mai, à Kinshasa.
« Une quarantaine d’hommes armés non identifiés ont en effet fait irruption dans leur résidence à 3h du matin et les ont emmenés vers une destination inconnue », relate Raymond Tshibanda N’Tungamulongo, président de la cellule de Crise du FCC précisant que les téléphones de concernés ne passent pas.
Dans cette déclaration, la famille politique du président honoraire, Joseph Kabila souligne que « l’enlèvement » de ce ministère honoraire et ancien député National, est une énième preuve du « terrorisme d’Etat » qui prévaut en RDC. A ce titre, le FCC déplore la persécution dont ses membres et d’autres opposants, font l’objet.
En conséquence, cette plateforme de l’opposition exige la libération immédiate de Martin Kabwelulu et de son épouse, prévenant que le pouvoir en place sera tenu responsable d’éventuelles conséquences que le traitement pour le moins traumatisant réservé à ces deux personnes de troisième âge pourrait avoir sur leur intégrité physique ou leur santé.
Martin Kabwelulu, 77 ans, a occupé la fonction de ministre des Mines entre 2007 et 2019, sous les mandats de Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.
Les motifs de son interpellation ne sont pas encore élucidés, mais le contexte politique circonscrit et sa position de proche collaborateur de l’ancien président pourraient justifier cette démarche entreprise par les services de renseignement.
Mont Carmel Ndeo