Comme annoncé dans une récente sortie médiatique, plusieurs sources confirment l’arrivée de l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, à Goma, capitale des institutions provinciales du Nord-Kivu, contrôlée par les rebelles de l’AFC-M23.
Selon les informations, le leader de la plateforme politique Front Commun pour le Congo (FCC) serait arrivé via Kigali, l’aéroport international de la ville étant toujours fermé depuis la prise de Goma.
Le 08 avril dernier, Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Moïse Katumbi, allié de circonstance du président honoraire, avait annoncé que le choix de Joseph Kabila de s’établir à l’Est, sous la protection d’une région contrôlée par la rébellion, n’est pas qu’un symbole.
« C’est un appel à repenser notre avenir collectif, loin des diktats d’un pouvoir central en perte totale de légitimité », avait-il déclaré.
Kamitatu expliquait également que le retour de Kabila au pays et à la scène politique vise à contribuer à la résolution de la grave crise sécuritaire qui écume la partie orientale du pays.
« Le retour imminent de Joseph Kabila à Goma, ville emblématique de notre souveraineté nationale, porte un message clair : la résolution de la crise congolaise ne saurait reposer uniquement sur des interventions extérieures. La clé de notre stabilité et de notre avenir réside au cœur de notre pays. Cette démarche s’inscrit dans une logique plus vaste : celle d’un ancien président déterminé à faire valoir ses droits citoyens, dans un contexte où sa sécurité semble garantie, loin des tumultes de Kinshasa », avait précisé l’ancien Président de l’Assemblée nationale.
Joseph Kabila est accusé par son successeur, Félix Tshisekedi Tshilombo d’être le commanditaire du mouvement politico-militaire, Alliance Fleuve Congo, une coalition des groupes armés dont le M23, qui ne cache pas son ambition de renverser le pouvoir de Kinshasa.
Dans ce contexte de tensions politiques, certaines propriétés de l’ancien président à Kinshasa, ont été perquisitionnées par les services de sécurité.
Mont Carmel Ndeo