L’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange, à au cours d’un message adressé à la nation, peint un tableau sombre de tous les secteurs de la vie nationale tant sur les plans institutionnel, politique, sociale, économique, sécuritaire et tant d’autres du pays.
Dans son adresse, Joseph Kabila déclare avoir décidé de briser le silence non pas pour sa famille politique ou biologique, moins encore pour sa personne, mais plutôt pour la Nation congolaise, et pour l’avenir du pays. « J’ai décidé de briser le silence, parce qu’au vu de la situation que traverse notre pays, continuer à me taire, m’aurait rendu poursuivable devant le tribunal de l’histoire, pour non-assistance à plus de cent millions de compatriotes en danger Je saisis cette opportunité pour partager avec vous mes réflexions et participer ainsi à la recherche de la solution à la crise que traverse notre pays, la République Démocratique du Congo, terre de nos ancêtres, car il est gravement malade, et son pronostic vital est engagé. Mieux que quiconque, vous en êtes conscients, car vous en faites quotidiennement les frais dans votre chair, et vous en payez le prix” Joseph Kabila
“Le cœur serré, je constate qu’à peine six ans après, ce bel héritage en indivision, légué à l’ensemble de notre peuple, a été complètement dilapidé par celui qui en avait reçu la garde ; que notre pays offre un spectacle des plus désolants; et qu’il suscite d’autant plus de désespoir au sein de notre peuple, et de pitié et de moqueries à travers le monde, que l’inconscience de ses dirigeants ne permet aucun espoir de redressement, Alors que j’avais trouvé un pays au bord de l’implosion ; miné par une longue dictature et des guerres, sans institutions républicaines ; économiquement en faillite, et socialement déchiré – bref, un pays dont l’incertitude des lendemains menaçait la stabilité de toute la région, le 24 Janvier 2019, j’avais en effet légué un bien meilleur héritage à mon successeur » Joseph Kabila
Et de poursuivre
« Les conséquences négatives de cette gouvernance non orthodoxe sont pour le moins stupéfiantes. Le pays est ainsi devenu un espace de non-droit ; la République a cessé d’être démocratique, et la volonté du Chef de l’Etat tient désormais lieu de loi suprême, supplantant la Constitution et les lois. »
Pour Kabila, les nouveaux dirigeants s’illustrent par une série de remises en cause, reniements et violations intentionnelles de la Constitution, avec en toile de fond, la volonté irrésistible de concentrer tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme au mépris du Pacte Républicain qui cimentait la cohésion du peuple congolais.
“le Parlement a abdiqué de sa mission constitutionnelle de contre-pouvoir. Il a ainsi cessé d’être le temple de la démocratie, le lieu par excellence de l’expression législative de la volonté du souverain primaire pour ne plus être qu’une chambre d’enregistrement de la volonté d’une seule personne” Joseph Kabila.
James Kabwe