Lors de la célébration, ce lundi 5 avril 2025, au Fleuve Congo Hôtel, de la journée internationale de la liberté de la presse, placée sous le thème national « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle : information et désinformation en temps de guerre d’agression », l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) a appelé à l’implication du ministre de la Communication et Médias, Patrick MUYAYA, pour la mise en œuvre des recommandations des derniers états généraux de la presse de la République démocratique du Congo.
« J’en appelle à l’implication du président du Comité de suivi des états généraux de la Communication et des médias, en la personne du ministre MUYAYA, car les recommandations sont toujours en attente de mise en application, notamment celles concernant le statut journalistique en RDC », a déclaré Baudoin KAMANDA Wa KAMANDA, président de la corporation des journalistes.
Le président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Baudoin KAMANDA, a remercié le président de la République pour les efforts consentis dans la recherche d’une solution pour mettre fin à la crise sécuritaire vécue.
« Je remercie le président de la République pour les efforts consentis dans la recherche d’une solution pour mettre fin à la crise sécuritaire vécue au quotidien dans la partie Est de notre patrie. Cette crise constitue un frein à l’exercice de la liberté de la presse », a déclaré Baudoin KAMANDA, président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC.
Pour sa part, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication de la République démocratique du Congo, Christian BOSEMBE, explique que l’intelligence artificielle peut produire des contenus totalement fabriqués.
« En quelques secondes, l’IA (intelligence artificielle) peut produire des contenus totalement fabriqués, des discours politiques qu’un leader n’a jamais prononcés, des réunions et des accords qui n’ont jamais existé, des audio pourtant truqués, mais qui défient la réalité sans commune mesure, des scènes de violence montées de toute pièce, et des vidéos manipulées pour semer le doute et la confusion. Des outils comme les deepfakes et les bots diffusent des récits falsifiés à une vitesse inédite. Ces contenus n’ont pas besoin de validation journalistique ; ils frappent les esprits et modèlent l’opinion, a expliqué Christian BOSEMBE, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication de la République démocratique du Congo.
« L’intelligence artificielle est une arme de guerre numérique. La guerre de l’information en temps de guerre n’est plus menée avec des tracts et des affiches, comme le renseigne l’histoire. Aujourd’hui, elle est menée sur les réseaux sociaux, par des vidéos et des textes générés par des intelligences artificielles », ajoute-t-il.
Il convient de signaler que le ministre de la Communication et des Médias, Patrick MUYAYA, a été appelé au cours de cette activité organisée à l’occasion de la Journée internationale de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année, mise en œuvre des recommandations des derniers états généraux.
GRACE DIOMI