À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, célébrée le 10 décembre de chaque année, António Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies dans un message lancé en jour que le droit international est délibérément bafoué à travers le monde entier.
« Les inégalités se généralisent dans le monde entier. Les droits humains sont mis à mal et le droit international est délibérément bafoué. Nous sommes face à une dure réalité. Les conflits s’intensifient, l’autoritarisme gagne du terrain tandis que l’espace civique rétrécit et la rhétorique haineuse alimente la discrimination, la division et la violence la plus totale. Les droits des femmes continuent d’être remis en question dans la législation et dans la pratique. » A indiqué M. Guterres dans un message marquant la Journée internationale des Droits de l’Homme, célébrée cette année sous le thème « Nos droits, notre avenir, maintenant ».
Et d’ajouter :
« Ces trente dernières années ont amené des bouleversements dans les droits humains, notamment en ce qui concerne la santé et les droits sexuels et reproductifs. Il nous reste pourtant un long chemin à parcourir. Depuis, les pays du monde entier ont fait des efforts pour garantir l’autonomie corporelle, promouvoir l’égalité des genres et changer les normes et les lois pour lutter contre la violence basée sur le genre. Des obstacles importants persistent pourtant, notamment notre échec à protéger les femmes et les filles des abus et des violations de leurs droits et de leur santé sexuelle et reproductives. C’est pour cela que le thème de la Journée internationale des droits de l’homme cette année est » Nos droits, notre avenir, maintenant. »
Et de poursuivre :
« Les violations du droit à l’autonomie corporelle sont mises en évidence par le fait qu’en 2023, un quart des femmes dans 68 pays n’étaient pas en mesure de refuser un rapport sexuel. Cette même année, 85 000 femmes ont été assassinées dans le monde, en majorité par un partenaire intime ou un membre de leur famille. La violence à l’égard des femmes est omniprésente dans tous les espaces, y compris en ligne. La communauté internationale doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de la violence endémique qui met en danger les femmes et les filles, et transformer ces responsabilités en actes. Les pays doivent renforcer leurs cadres juridiques, la collecte et le suivi des données, tout en luttant contre les causes principales du phénomène et en aidant les survivantes à être autonomes. Les leaders du monde entier doivent également investir dans la protection et les droits des femmes et des filles, notamment dans le droit à l’autonomie corporelle. » Souligne-t-il
Pour M. Guterres, lorsqu’un droit est remis en cause, qu’il soit d’ordre économique, social, civique, culturel ou politique, ce sont tous les droits qui sont remis en cause.
Il appelle à défendre tous les droits toujours, apaiser les divisions et construire la paix, à combattre la pauvreté et la faim, et garantir les soins de santé et l’éducation pour toutes et tous, insistant aussi pour faire progresser la justice et l’égalité pour les femmes, les filles et les minorités, à défendre la démocratie, la liberté de la presse.
HERVÉ KABWATILA