L’humanité entière célèbre la journée internationale des peuples autochtones ce vendredi 9 août 2024, placée sous le thème « la protection des droits des peuples autochtones en situation d’isolement volontaire et de contact initial ». La date a été choisie pour rappeler la première réunion du Groupe de travail des Nations Unies sur les populations autochtones, tenue à Genève en 1982.
Le but de cette journée est de renforcer la coopération internationale pour résoudre les problèmes rencontrés par les populations autochtones dans des domaines tels que les droits de l’homme, l’environnement, le développement, l’éducation et la santé. Le coordonnateur de la Décennie est le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
En 1994, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de faire du 9 août la Journée internationale des populations autochtones (résolution 49/214), chaque année pendant la Décennie internationale des populations autochtones.
Plus de 476 millions d’autochtones vivent dans 90 pays du monde, soit 6,2 % de la population mondiale. Les peuples autochtones, c’est-à-dire les peuples originaires de la région concernée, représentent une immense diversité de cultures, de traditions, de langues et de systèmes de connaissances uniques. Ils entretiennent une relation particulière avec leurs terres et ont des conceptions différentes du développement, fondées sur leurs propres visions du monde et priorités.
En avril 2000, la Commission des droits de l’homme a adopté une résolution sur l’établissement de l’Instance permanente sur les questions autochtones qui a été approuvée par le Conseil économique et social le 28 juillet 2000. (E/RES/2000/22). L’Instance permanente devra fournir des conseils sur les questions touchant au développement social et économique, aux droits de l’homme, à l’éducation, à la santé et à l’environnement.
Environ 200 groupes de peuples autochtones vivent actuellement dans un isolement volontaire et n’ont aucun contact avec le monde extérieur. Ils vivent dans des forêts reculées riches en ressources naturelles en Bolivie, au Brésil, en Colombie, en Équateur, en Inde, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Pérou ou encore au Venezuela. Ils choisissent de vivre détachés du reste du monde et leur mode de mobilité leur permet de s’adonner à la cueillette et à la chasse, préservant ainsi leurs cultures et leurs langues. Ces peuples dépendent étroitement de leur environnement écologique. Toute modification de leur habitat naturel peut nuire à la survie.
Malgré leur diversité, la plupart des peuples autochtones partagent d’importants points communs, notamment les liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales et leur environnement, de même que la volonté de préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques, qui varient souvent des normes dominant dans les sociétés dans lesquelles ils vivent. Bien que pluriels, les peuples autochtones partagent donc des défis similaires liés à la reconnaissance et à la protection de leurs droits les plus fondamentaux.
Depuis des décennies, les peuples autochtones demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles mais, malgré leurs efforts, ils continuent d’être victimes de discriminations et d’injustices.
Afin de sensibiliser le public aux besoins de cette partie de la population, nous célébrons, le 9 août de chaque année, la Journée internationale des peuples autochtones. La date a été choisie pour rappeler la première réunion du Groupe de travail des Nations Unies sur les populations autochtones, tenue à Genève en 1982.
Il sied de noter que, les peuples autochtones représentent moins de 6 % de la population mondiale et au moins 15 % des personnes vivant dans l’extrême pauvreté.
Les territoires des peuples autochtones couvrent 28 % de la surface du globe et contiennent 11 % des forêts de la planète. Ils sont les gardiens de la majeure partie de la biodiversité restante de la planète.
Les systèmes alimentaires des peuples autochtones présentent des niveaux élevés d’autosuffisance, allant de 50 % à 80 % de la production d’aliments et de ressources.
GRACE DIOMI