La journée Internationale des enfants victimes innocentes d’agression a été instituée le 19 aout 1982 par les Nations Unies, après l’intervention militaire Israélienne au Liban, afin d’attirer l’attention sur les souffrances que subissent les enfants dans les zones de conflit à travers le monde. Célébrée chaque année le 4 juin, cette journée vise non seulement à reconnaître la douleur endurée par les enfants victimes de violences physiques, mentales et émotionnelles, mais aussi à affirmer leur droit à la protection et à l’amour.
En République Démocratique du Congo, près de trois (3) décennies maintenant, des milliers d’enfants sont exposés à des formes extrêmes de violence et d’abus et a un impact dévastateur sur leur éducation en raison de l’insécurité dans sa partie orientale.
Selon l’UNICEF, l’éducation d’environ 750 000 enfants a été perturbée dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, deux provinces les plus touchées par le conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
De nouveaux chiffres publiés par l’UNICEF montrent qu’entre janvier 2022 et mars 2023, au moins 2 100 écoles des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été contraintes de cesser leurs activités suite à la détérioration de la situation sécuritaire.
L’insécurité a particulièrement affecté près de 240 000 enfants récemment déplacés qui vivent dans des vastes camps autour de Goma. La violence des groupes armés a forcé des milliers de familles à quitter leurs domiciles en quête de sécurité, empêchant ainsi leurs enfants d’aller à l’école.
Cette journée est un rappel crucial de notre devoir collectif de protéger les plus vulnérables. Les statistiques révèlent des chiffres alarmants concernant les violences faites aux enfants. Selon l’UNICEF, des millions d’enfants sont exposés à des formes extrêmes de violence et d’abus chaque année. Ces chiffres ne sont pas seulement des nombres ; ils représentent des histoires individuelles de douleur et de souffrance. Des études de cas en Afrique, en Asie et en Amérique latine montrent que les enfants sont souvent les premières victimes des crises humanitaires.
Il sied de noter qu’à travers le monde, des initiatives novatrices sont prises pour protéger les enfants des violences. Des programmes de soutien psychologique aux campagnes de sensibilisation en passant par les législations plus strictes, chaque action compte. Par exemple, l’initiative “Safe Schools” en Afrique vise à sécuriser les environnements éducatifs pour que les enfants puissent apprendre sans crainte. Ces efforts collectifs ont déjà permis des avancées significatives dans plusieurs régions.
James Kabwe