Près de deux semaines après la dernière pluie dévastatrice qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa avec un bilan lourd de 75 morts, plus de 11.000 sinistrés et d’importants dégâts matériels, les autorités tergiversent sur les mesures préventives à adopter.
Les jours passent, les réunions se succèdent, les discours se ressemblent mais aucune mesure concrète n’a été prise et les sinistrés attendent désespérément de regagner leurs maisons submergées par les eaux notamment dans le district de la Tshangu.
Alors que plusieurs solutions à long et à court terme ont été soumises aux autorités notamment le curage des caniveaux, la construction de nouveaux caniveaux, la création de zones de stockage temporaires pour les eaux pluviales, et la végétalisation des zones urbaines, la construction de digues et la mise en place de systèmes de pompage, rien n’a été fait.
Les caniveaux demeurent bouchés, plusieurs tonnes de bouteilles plastiques produites quotidiennement jonchent les cours d’eau augmentant les risques de nouveaux débordements des eaux.
La prévision saisonnière de l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METTELSAT) indique la tendance excédentaire des précipitations au niveau de Kinshasa, Kongo Central, Équateur, Haut-Uele, Bas-Uele, l’Ituri et les deux Kivu jusqu’au mois de Mai. La montée des eaux et les inondations sont parmi les conséquences de ces pluies excédentaires.
Pour l’instant, la seule annonce faite par la cellule de crise constituée par des membres du gouvernement central et provincial ainsi que les autorités de la ville de Kinshasa consiste à la démolition programmée des constructions anarchiques autour des rivières.
Mont Carmel Ndeo