Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a annoncé ce lundi 3 février 2025 l’interdiction de toutes les manifestations publiques jusqu’à nouvel ordre. Cette décision vise à maintenir l’ordre et la paix dans la capitale, invitant les Kinois à vaquer librement à leurs occupations quotidiennes.
Cette interdiction fait suite à des manifestations anti-rwandaises qui ont eu lieu le 28 janvier 2025, entraînant des actes de vandalisme et des saccages dans plusieurs quartiers de la ville.
Le gouverneur a exprimé sa préoccupation face aux dérives observées lors de ces manifestations, notamment le vandalisme de magasins et d’ambassades. Daniel Bumba a appelé les Kinois à ne pas céder à la manipulation et à se concentrer sur leurs activités quotidiennes.
« Nous avons interdit toutes manifestations dans la ville de Kinshasa compte tenu de la situation sécuritaire actuellement du pays et pour ne pas donner l’occasion à l’ennemi mais aussi pour éviter plus cas de vandalisme comme ça s’est passé la fois passée dans les ambassades et les supermarchés. Cependant je profite pour cette occasion d’appeler les kinois à se vaguer librement dans leurs activités quotidiennes et pas de panique. » A déclaré le gouverneur DANIEL BUMBA LUBAKI dans une vidéo postée sur Facebook ce lundi 03 février.
Il a souligné l’importance de préserver la sécurité des biens et des personnes, affirmant que la liberté d’expression et de manifestation est garantie par la constitution, mais doit être exercée de manière responsable.
En parallèle, le gouverneur a annoncé la mise en place d’un guichet avancé pour soutenir les populations touchées par les récents événements. Le ministre provincial de l’Intérieur a également confirmé le maintien de cette mesure pour éviter toute escalade de violence.
La décision a suscité des réactions variées au sein de la population, certains soutenant la nécessité de l’ordre, tandis que d’autres craignent une restriction des libertés publiques.
Le gouverneur a insisté sur le fait que cette mesure n’est pas une remise en question du droit à la manifestation, mais une nécessité pour garantir la sécurité dans la ville.
HERVÉ KABWATILA