Le commandant de la Police Nationale Congolaise (PNC), Blaise Kilimbalimba, a annoncé ce dimanche 6 Avril 2025 que plus de 600 maisons ont été englouties dans les quartiers Abattoir et Petro Congo, situés dans la commune de Masina, à l’est de Kinshasa. Cette catastrophe est survenue suite à une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville dans la nuit du vendredi au samedi 5 avril.
Selon les premières estimations, les inondations ont causé des dégâts considérables, laissant de nombreuses familles sans abri. Les autorités locales ont immédiatement mobilisé des équipes de secours pour évacuer les victimes et leur fournir une assistance d’urgence. Des vedettes ont été dépêchées sur les lieux pour faciliter l’évacuation des personnes piégées par les eaux.
« Nous avons déployé tous les moyens nécessaires pour venir en aide aux sinistrés. La situation est critique, mais nous faisons tout notre possible pour assurer la sécurité des habitants et leur fournir un abri temporaire. Il y a aussi, au delà du pont, plus de 600 maisons englouties vers Masina quartier Abattoir et Petro Congo. Les pirogues et vedettes sont réquisitionnées pour aller secourir la population touchée et évacuer les victimes afin de les mettre dans la zone hors danger. Il y a une réunion d’urgence où sera décidée l’assistance à la population.Nous sommes en train d’évacuer tous les véhicules qui étaient entre le pont Matete et le pont de la rivière Nd’jili et entre ce pont et Apocalypse. Ce tronçon du boulevard Lumumba doit être dégagé pour permettre aux services de génie civil et militaire de faire les travaux de renforcement du pont.», a déclaré le commandant Kilimbalimba lors d’une conférence de presse.
La population de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été appelée dimanche, dans un message du commissaire provincial de la police, à rester là où elle se trouvait avant la montée des eaux de la rivière Nd’jili et les inondations jusqu’à ce que les services de sécurité maîtrisent la situation.
»Pour le moment chacun doit rester dans la zone moins dangereuse où la situation l’a trouvé. Si la montée des eaux vous a trouvé à Masina, vous devez y rester jusqu’à ce que les services de sécurité auront le contrôle de la situation après évidemment les travaux de génie civil et militaire qui sont déjà annoncés par le gouverneur de la ville », a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de Kinshasa.
Des périmètres de sécurité ont été créés pour empêcher l’accès dans les zones touchées par les inondations après la pluie qui s’est abattue dans la nuit de vendredi à samedi à Kinshasa.
» Nous avons déjà créé des périmètres de sécurité pour empêcher à tout le monde d’accéder dans les zones touchées par les inondations. Il faut comprendre que jusque-là les eaux de pluie ne font que monter de telle façon que si vous passez à 15 centimètres, elles sont capables de vous emporter », a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de Kinshasa.
Les habitants de Masina, déjà confrontés à des défis socio-économiques, se retrouvent aujourd’hui dans une situation d’urgence. Les autorités ont appelé à la solidarité nationale et internationale pour soutenir les efforts de secours et de réhabilitation des infrastructures endommagées.
Des équipes de la Croix-Rouge et d’autres organisations humanitaires sont également sur le terrain pour évaluer les besoins des victimes et fournir des soins médicaux aux blessés.
La pluie diluvienne qui a frappé Kinshasa a également causé des perturbations dans les transports et les services publics, aggravant ainsi la situation dans la capitale congolaise. Les autorités météorologiques ont averti que d’autres pluies pourraient survenir dans les jours à venir, incitant les résidents à rester vigilants.
La PNC a lancé un appel à la population pour signaler toute situation d’urgence et a promis de renforcer la sécurité dans les zones touchées pour prévenir d’éventuels actes de pillage.
Les efforts de secours se poursuivent, et les autorités locales travaillent sans relâche pour rétablir la situation dans cette commune durement touchée.
HERVÉ KABWATILA