Dans une lettre publiée ce jeudi 29 mai 2025, Lambert Mende, président du conseil d’administration des Lignes Maritimes Congolaises ( LMC) a exprimé son indignation face au soutien présumé de l’ancien président Joseph Kabila aux rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23). Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la partie Est du pays, où les activités des rebelles continuent de semer le trouble.
« Rien en l’état actuel de la situation ne peut justifier ou excuser la complaisance d’un Président de la République honoraire à l’égard de l’agresseur rwandais et de ses supplétifs du M23, qui n’ont changé ni de leitmotiv, ni d’allégeance depuis que nous avions combattu ensemble à partir de 2012 », a déclaré Mende dans sa lettre dont une copie consultée par la rédaction de FOXTIME.CD.
Et d’ajouter :
« Votre communication qui met sous le boisseau le principal acteur de la dévastation de notre pays depuis 1996 m’a plongé dans une sorte de nausée métaphysique. J’ai la pénible impression d’avoir été littéralement “entubé” pendant des années. La non-concordance entre certains passages de votre propos du 23 mai et la voie que vous empruntez me donne la chair de poule. Je ne peux pas souscrire à l’idée reprise dans votre message susmentionné, que la dramatique régression actuelle de la République Démocratique du Congo serait le fait exclusif de votre successeur Félix-Antoine Tshisekedi.Vous mettez de l’eau au moulin de l’agresseur dont les phalanges impliquées dans l’odieux assassinat de Mzee L-D. Kabila en 2001 écument toujours des pans entiers du territoire national où elles sèment la mort et la désolation. » A déclaré Lambert Mende ancien ministre de la communication et des médias dans le régime Kabila.
Les propos de Mende soulignent une préoccupation croissante parmi les leaders congolais concernant l’ingérence étrangère et le soutien interne aux groupes armés qui menacent la stabilité du pays. Le M23, qui a émergé en 2012, est accusé d’être soutenu par le Rwanda, une allégation que Kigali a toujours niée.
HERVÉ KABWATILA