Le lancement officiel des travaux des états généraux de la Justice de la République démocratique du Congo a eu lieu ce mercredi 06 novembre 2024 au centre financier de Kinshasa, avec comme thème : « Pourquoi la Justice Congolaise est-elle Malade?, Quelle Thérapie pour la Guérir », en présence du magistrat suprême FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Prenant la parole au cours de cette cérémonie, Dieudonné Kamuleta, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a remercié le Chef de l’État pour son engagement s’agissant de la renaissance de la justice en République démocratique du Congo, tout en indiquant que les travaux de ces assises ne pourront se faire avec succès que si les participants commencent à faire une vraie évaluation des recommandations des assises de 2015 et de leur niveau de mise en œuvre.
« Excellence monsieur le Chef de l’État et magistrat suprême, une fois de plus vous venez de manifester votre intérêt et votre total engagement pour la renaissance de la justice en République démocratique du Congo, par la convocation de ces assises. J’en profite aussi pour remercier le gouvernement de la République, qui a matérialisé la volonté du magistrat suprême par le ministère de la justice et garde des sceaux, en déclenchant les mécanismes nécessaires pour que les travaux des états généraux de la justice puissent avoir lieu en ce jour » a indiqué le Président du Conseil Supérieur de la Majustrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga.
Et d’ajouter :
« Les travaux de ces assises ne pourront se faire avec succès que si les participants commencent à faire une vraie évaluation des recommandations des assises de 2015 et de leur niveau de mise en œuvre » a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le ministre d’État en charge la justice et garde des sceaux, CONSTANT MUTAMBA TUNGUNGA s’est focalisé dans son intervention sur ses réalisations depuis sa nomination, avant d’inviter les participants à travailler correctement pour avoir des recommandations qui vont déboucher sur des réformes courageuses, celles qui pourront toucher même à la révision de la Constitution.
« 7 Congolais sur 10 sont insatisfaits de la manière dont notre justice est administrée. Des spoliations des biens publics et privés (90% des plaintes que nous enregistrons en résultent), des arrestations arbitraires, la surpopulation carcérale, des saisies intempestives des comptes et des avoirs des sociétés privées et publiques ainsi que de mauvaises conditions de vie et de travail de différents acteurs de la justice. J’invite donc les uns et les autres à travailler de telle manière que nous puissions avoir des recommandations qui puissent déboucher sur des réformes courageuses, celles qui pourront toucher, pourquoi pas, à la révision de la constitution. Je disais, Excellence, Monsieur le Président de la République, que c’est une première de voir un Chef de l’Etat qui porte les aspirations des Congolaises et Congolais, qui travaille pour la préservation de l’intégrité du territoire national en ouvrant un front politique, diplomatique, judiciaire clair contre l’agression rwandaise pilotée par ce criminel économique et criminel de guerre, Monsieur Paul Kagame » a déclaré le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba,
Et d’ajouter :
« Excellence Monsieur le Président de la République, je puis vous assurer que vous n’êtes plus seul : je suis à vos côtés, et je ne ménagerai aucun effort pour que la République démocratique du Congo, sous votre autorité, puisse remporter cette bataille injuste, cette guerre injuste et illégale qui nous a été imposée en raison de nos ressources naturelles. N’eût été votre soutien inlassable, je démissionnerais du gouvernement» a-t-il souligné.
En sa qualité de magistrat suprême, le Président FELIX AX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO a fait savoir que sa présence en ce lieu n’est pas un simple acte protocolaire destiné à être inscrit dans les lettres de noblesse du ministère de la Justice, mais plutôt le symbole de son engagement ferme à restaurer la justice de la RDC, afin d’être en adéquation avec les saintes écritures, qui consacrent la justice comme un vecteur d’élévation d’une nation.
« Ma présence en ce lieu n’est pas un simple acte protocolaire destiné à être inscrit dans les lettres de noblesse du ministère de la Justice. Elle est plutôt le symbole de mon engagement ferme à restaurer la justice de notre pays afin d’être en adéquation avec les saintes écritures, qui consacrent la justice comme un vecteur d’élévation d’une nation, ainsi qu’il est écrit dans Proverbes 14, verset 34 : ‘la justice fait la grandeur d’une nation’. Cet événement crucial nous offre l’opportunité de scruter, avec lucidité et honnêteté, l’état de notre système judiciaire, d’identifier les défis qui entravent son fonctionnement et de tracer ensemble les voies de sa renaissance» a déclaré le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, dans son discours d’ouverture des travaux des États généraux de la Justice, au centre financier de Kinshasa.
Et de poursuivre :
«En tant que Magistrat suprême, c’est avec détermination que je me tiens ici pour affirmer que notre appareil judiciaire sera restauré, bon gré, mal gré. Un minimum de volonté de nous tous suffit pour que nous ayons un appareil judiciaire fort, exempt de divers maux qui le rongent. Je vous exhorte donc à travailler sans relâche pour le renforcement, l’efficacité, la cohérence et la crédibilité de notre système judiciaire. Dans cette perspective, il vous appartiendra de soumettre aux états généraux de la justice, tous les remèdes possibles en ce compris des réformes législatives et courageuses et ambitieuses. En terminant mon allocution de ce jour, je nous rappelle encore ce que disent les Saintes Ecritures dans Psaumes 106 :3, je cite : ‘’Heureux ceux qui observent la loi, qui pratiquent la justice en tout temps’’ ! Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo » a fait savoir le Chef de l’Etat congolaise.
Débutés ce mercredi 06 novembre 2024, les travaux des états généraux de la Justice de la République démocratique du Congo qui réunissent plus de 3500 participants venus de toutes les 26 provinces du pays, vont se clôturer le 13 novembre prochain.
BLAISE BAYOMBO