Dans un document signé ce lundi 27 mai 2024, les opposants Seth Kikuni et Claudel Lubaya appellent à un sursaut patriotique pour mettre fin au désespoir collectif causé par la faillite de la gouvernance publique de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Ils estiment par ailleurs que, la forfaiture électorale de décembre 2023 a davantage cristallisé les tensions socio-politiques en République démocratique du Congo, enfonçant le pays dans une crise de légitimité sans précédent.
« L’heure est grave et notre peuple attend de nous, un sursaut pour mettre fin au désespoir collectif que lui inflige chaque jour, la faillite de la gouvernance publique de Félix Tshisekedi. Le destin nous appelle à taire nos divergences et à nous rassembler pour défendre la République, la Constitution, le Peuple, l’Intégrité du territoire, l’indépendance nationale, la Démocratie, la Liberté, l’Etat de droit, le Vivre ensemble, etc. C’est à cette prise de conscience qu’est lié le nouveau Congo. Il s’agit ici, d’un impératif de survie pour notre Nation, en nous opposant au recul démocratique, à la vie chère, à l’insécurité, à l’absence des politiques publiques en matière d’accès à l’emploi, au logement, au salaire décent, à l’eau, à l’électricité, à l’éducation et à la santé ; face aux dérives d’un pouvoir tourné contre le peuple » ont écrit ces opposants au régime de Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter :
« La forfaiture électorale de décembre 2023 a davantage cristallisé les tensions socio-politiques en RDC, enfonçant le pays dans une crise de légitimité sans précédent. Confisquées par une composante et gangrenées par le cancer de la corruption, les institutions issues de cette mascarade portent en elles, les germes de leur auto destruction et partant, sont incapables d’apporter des réponses aux aspirations légitimes et pressantes de notre peuple. L’Etat est de plus en plus absent là où le peuple l’attend. Les institutions de l’Etat en faillite sont détournées à des fins de satisfaction d’ambitions personnelles et de dévolution monarchique du pouvoir » Peut-on lire dans ce communiqué.
Seth Kikuni et Claudel Lubaya s’insurgent également contre l’économie qui est en lambeaux, les infrastructures en état de délabrement avancé, les conditions de vie des citoyens déclinent jusqu’à la détresse et tout cela sur fond d’impunité généralisée et consacrée.
Sur le plan sécuritaire et faute de réponse lisible des autorités, ces derniers soulignent que le pays tangue vers le vide qu’il s’agisse de ce qui s’observe tant dans l’Est de la République que dans le Mai Ndombe.
« Sur le plan sécuritaire et faute de réponse lisible des autorités, le pays tangue vers le vide qu’il s’agisse de ce qui s’observe tant dans l’Est de la République que dans le Mai Ndombe. Du fait de la gouvernance sécuritaire approximative de Félix Tshisekedi, fondée sur des choix pour le moins hasardeux, le gouvernement congolais a renoncé à ses missions régaliennes de protection de notre souveraineté en tant qu’Etat et de défense de l’intégrité de notre territoire. En violation flagrante de la Constitution, il s’est résolu à sous-traiter ces dernières auprès des armées étrangères (UPDF, Force régionale EAC, FNDB, SAMIRDC) qu’il a invitées à opérer sur notre sol avec des contreparties tenues secrètes. Des groupes armés, des milices incontrôlées ainsi que des mercenaires étrangers qui se sont également vu attribués la charge dévolue aux FARDC sont rémunérés par le trésor public à des coûts exorbitants et largement supérieurs à la solde versée à des hauts gradés de nos Forces armées » ont poursuivi ces opposants.
Les signataires de cette correspondance pensent en outre à toutes les victimes des arrestations arbitraires qui croupissent injustement en prison ou dans les geôles des services, notamment Jean Marc Kabund, Mike Mukebayi, Gloria Panda Senga ainsi qu’aux jeunes des mouvements citoyens arrêtés pour avoir voulu manifester contre la vie chère.
BLAISE BAYOMBO