Alors que les réactions fusent de partout depuis que le gouvernement de la République Démocratique du Congo a levé le moratoire sur l’exécution de la peine de mort, le cardinal Fridolin Ambongo a déclaré que cette mesure en principe concerne les autorités congolaises qui sont actuellement au pouvoir car ce sont eux qui agissent comme des traîtres à la patrie .
L’archevêque de Kinshasa, a laissé entendre que cette restauration de la peine de mort concerne en réalité les membres du gouvernement congolais car ils ont trahi le peuple en refusant de faire la volonté du peuple.
« Quand je prends la réalité de chez nous au Congo , les grands traîtres à la patrie ce sont justement ceux qui sont au pouvoir. Dès lors qu’ils ne servent pas l’intérêt du peuple, mais c’est eux qu’on doit commencer à considérer comme des traîtres. » a déclaré le prélat catholique ce dimanche 17 mars 2024 lors d’une interview accordée par la radio étrangère.
Et d’ajouter:
« C’est un pas en arrière, je ne trouve pas qu’un gouvernement vraiment responsable puisse lever une telle option pour punir des gens qu’on appellerait des traîtres » a-t-il dit
Dans le même ordre d’idée signalons que, plusieurs politiques déplorent cette décision du gouvernement congolais sur la levée du moratoire de peine de mort notamment Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018 et candidat président de la république en 2023 qui qualifie l’application de la peine de mort d’une décision inconstitutionnelle et qui illustre une dérive autoritaire et un recul inquiétant du système de protection national droits humains.