La Coalition des parlementaires pour l’élimination du paludisme en Afrique (COPEMA) est tombée d’accord sur les pistes devant renforcer la lutte contre ce fléau responsable de plus de la moitié des cas de mortalité dans le monde. Parmi ces pistes, il s’agit du « leadership politique » qui doit favoriser la mobilisation des ressources nationales, tirer parti des nouvelles innovations en matière de prévention du paludisme et veiller à ce que les interventions soient adaptées au contexte, fondées sur des données et mises en œuvre de manière équitable.
Cette coalition organisé après la conférence ministérielle qui avait porté sur la déclaration de Yaoundé, s’est penché sur les défis croissants auxquels fait face la lutte contre le paludisme, à savoir : la diminution de l’aide internationale, l’augmentation de la résistance aux insecticides et aux médicaments, et les gaps de financement qui menacent les progrès en matière de lutte contre le paludisme.
Selon ces partenaires, le lancement de cette structure n’est pas seulement symbolique ; il marque le début d’un mouvement politique concret et engage à demander des comptes aux gouvernements, tout en veillant à ce que le financement de la lutte contre le paludisme soit une priorité dans les budgets nationaux.
Tout en exprimant leur volonté de travailler en étroite collaboration avec les programmes nationaux de lutte contre le paludisme et la société civile pour accroître le financement de la lutte contre cette maladie dans le continent noir, les parlementaires de 16 pays africains ont adopté, à l’issue du forum, «la déclaration parlementaire d’Accra, un appel unifié à l’action en faveur d’une augmentation des financements nationaux, d’un renforcement des mécanismes de redevabilité et d’une collaboration accrue avec les PNLP et la société civile.
Il indique également que cette déclaration appelle également les gouvernements à intégrer d’urgence le financement de la lutte contre le paludisme dans les budgets nationaux. Avec plus de 600 000 décès dus au paludisme par an, dont 95 % en Afrique, elle souligne la nécessité de stratégies ciblées et adaptées au niveau local pour garantir que les interventions à fort impact atteignent les communautés les plus touchées.
Ce forum de haut niveau de deux jours a réuni des parlementaires, des responsables de programmes nationaux de lutte contre le paludisme (PNLP) de 15 pays, des experts mondiaux et régionaux du paludisme, des acteurs de la société civile et des partenaires au développement. Parmi les institutions représentées figuraient le Ministère de la Santé du Ghana, le Parlement panafricain, Africa CDC, le Fonds mondial, l’OMS, le Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme, Impact Santé Afrique, Afrika Kwanza Health Impact, l’Alliance des leaders africains contre le paludisme (ALMA), et des membres du CS4ME tels que Hope for Future Generations.
Signalons que la RDC a été représentée à ces assises par la présidente de la commission Socioculturelle et le président de la sous-commission paludisme de l’assemblée nationale.
A savoir que, la Coalition des parlementaires pour l’élimination du paludisme en Afrique (COPEMA) a été créée à la suite de la réunion ministérielle sur le paludisme en Afrique qui s’est tenue en mars 2024 au Cameroun. COPEMA rêve d’une Afrique sans paludisme,
Il sied de noter que des parlementaires de ce 16 pays africains se sont réunis du 28 au 29 avril derniers, à Accra (Ghana), où ils ont officiellement lancé la Coalition des Parlementaires pour l’Élimination du Paludisme en Afrique (COPEMA).
GRACE DIOMI