Me Jerubal MPUTU MOKAZINA, le bâtonnier du barreau de MAI-NDOMBE, déclare que 529 avocats de cette juridiction sont interdits de poser des actes de la profession de la toge noire sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC) pour non-paiement des cotisations annuelles de l’exercice 2023.
« Le conseil de l’ordre du barreau de MAI-NDOMBE a pris cette décision conformément à la loi, d’omettre les avocats lors de sa réunion tenue à OSHWE. Nous saisissons toutes les instances judiciaires du pays afin de barrer la route à ces personnes non en règle », a déclaré JERUBAL MPUTU MOKAZINA, le bâtonnier de cette juridiction.
Ces 529 avocats sont par conséquent interdits de poser tout acte comme avocat, ils ne peuvent même pas utiliser la qualité d’avocat, ni porter le costume d’avocat, ils ont perdu cette qualité, a-t-il ajouté.
À côté de ces avocats suspendus, a-t-il poursuivi, plus de 100 stagiaires sont sous la menace de radiation, faute de renouvellement de leur serment.
« Ils ont dépassé la durée de stage depuis 2020, sans renouveler leur serment comme avocats à inscrire au tableau de l’ordre. Ceux-là, doivent prêter serment ipso facto le 29 novembre, sous peine de leur radiation, ils ne seront plus avocats, ils sont au nombre de 174. Cette liste là on va afficher ça partout, dans les parquets, dans les cours et tribunaux… », A-t-il menacé.
Précisant le sort des clients dont les dossiers sont défendus par les avocats suspendus, le bâtonnier MPUTU a rappelé que « la loi, l’article 100 oblige qu’ils puissent fermer leurs cabinets et remettre les dossiers aux clients pour que ces clients puissent chercher d’autres avocats en ordre qui peuvent prester pour eux ».
Si les avocats suspendus ne retournent pas les dossiers des clients, ces derniers doivent les dénoncer et alors, le bâtonnier, lui-même les radiera, souligne le responsable du barreau de MAI-NDOMBE.
« Et les radier revient à dire la mort professionnelle pour eux, ils ne vont plus exercer pendant dix ans », a conclu le bâtonnier MPUTU-MOKAZINA.
Sachez que cette décision vient juste après le sit-in organisé par les avocats de Bandundu en date du 29 octobre 2024, pour exiger la libération de l’un de leurs arrêtés par le substitut du procureur général pour tentative d’évasion d’un détenu au cachot du parquet.
GRACE DIOMI