Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 26 juillet 2025 devant les étudiants de l’Université Libre de Kinshasa (ULK), Martin Fayulu, président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) et figure emblématique de l’opposition congolaise et ancien candidat à la présidence, a exprimé des préoccupations majeures concernant la circulation routière dans la capitale congolaise qui mette en péril la vie quotidienne des Kinois.
Fayulu a souligné que l’indiscipline des automobilistes est l’une des principales causes des embouteillages, qui représentent environ 60 % des problèmes de circulation. « Si aujourd’hui, vous mettez dans tous les croisements, vous mettez les robots, les feux de position, et vous demandez aux gens d’être disciplinés, c’est essentiel », a-t-il déclaré.
Il a poursuivi en expliquant que le non-respect des feux de signalisation et des règles de circulation contribue à la congestion routière. « On arrive au feu, celui-là veut passer, celui-ci, ainsi de suite, il y a le croisement », a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d’une meilleure régulation.
Fayulu a également proposé des solutions concrètes pour améliorer la situation. « Vous mettez les feux de position et vous disciplinez les gens, et vous mettez ce qu’on appelle ici les policiers de roulage, et avec des contraventions, l’État va gagner beaucoup d’argent », a-t-il affirmé
« Incompétence des dirigeants. On parle des compétences. Est-ce que les dirigeants sont compétents ? Si vous n’êtes pas compétent, vous ne pouvez rien faire. Et c’est ce que vous voyez ici. Pourquoi nous avons des embouteillages à Kinshasa, dans le Kongo central ? Pensez-vous qu’on ne peut pas résoudre ces embouteillages ? Même avec peu d’investissement, juste la volonté. Si aujourd’hui, vous mettez dans tous les croisements, vous mettez les robots, les feux de position, et vous demandez aux gens d’être disciplinés parce que 60% d’embouteillages, ça vient du fait que les automobilistes sont indisciplinés. On arrive au feu, celui-là veut passer, celui-ci, ainsi de suite, il y a le croisement. Vous mettez les feux de position et vous disciplinez les gens, et vous mettez ce qu’on appelle ici les policiers de roulage, et avec des contraventions, l’État va gagner beaucoup d’argent. Je vous donne l’exemple. Vous embauchez 3 000 jeunes, vous les formez, et vous leur dites 4 et 4 dans chaque croisement. Vous mettez 300, 500 croisements, et vous allez voir demain. Et vous mettez des gens avec des contraventions. La ville de Paris, chaque année, gagne combien de milliards d’euros de contraventions ? La ville de Washington n’a pas beaucoup de revenus, elle vit grâce aux contraventions. Vous mettez des contraventions ici pour trouver de l’argent pour payer ces jeunes gens, et vous allez voir, les embouteillages vont se régler. Et après, vous allez aller dans des investissements, arranger les artères, créer de nouvelles routes, ainsi de suite. Donc, incompétence des dirigeants, j’ai insisté seulement sur ce point. J’ai fait des tweets, déjà pour dire, voici ce qu’on peut faire, mais on ne le fait pas. Pourquoi ? Parce que les gens pensent à autre chose. » A déclaré Martin Fayulu Madidi président du parti politique ECIDE.
Et de poursuivre :
« Vol, corruption à outrance et goût effréné à l’enrichissement sans cause. C’est une cause de la mauvaise gouvernance. Pourquoi les gens veulent voler ? Quand j’étais gosse, quand vous volez dans le quartier, on sait que vous avez volé, vous quittez le quartier. Aujourd’hui, c’est devenu normal. C’est devenu normal, on vous appelle président parce que vous avez volé. Et il n’y a pas de justice sociale. On laisse les gens ici, dans les quartiers à côté. Vous avez des érosions. Quand les pluies Diluvienne viennent, les gens, on ne sait pas où les caser. Il y en a qu’on a mis au stade Tata Raphaël et jusqu’à aujourd’hui, ils sont là. Donc, ça ne va pas du tout à cause de nous-mêmes. » A-t-il dit
Il faut signaler que, les embouteillages à Kinshasa sont un problème majeur qui impacte la vie quotidienne des habitants de la ville. La circulation est souvent paralysée, entraînant des frustrations, des retards et une baisse de la productivité.
HERVE KABWATILA