La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a publié une déclaration officielle démentant des allégations selon lesquelles plusieurs militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) seraient réfugiés au sein de ses bases à Goma, suite à la conquête de la ville par le mouvement armé M23.
Dans un communiqué diffusé ce lundi, la MONUSCO a précisé que la présence de certains militaires FARDC dans ses installations est liée à des raisons de protection temporaire en situation d’urgence, conformément au droit international humanitaire et aux procédures de la Mission. Cette déclaration fait suite à des informations circulant dans les médias et sur les réseaux sociaux, affirmant que près de 700 militaires FARDC auraient été relâchés dans la nature par la MONUSCO sans que les nouvelles autorités de Goma, sous contrôle de l’AFC/M23, n’en soient informées.
La MONUSCO a souligné que ces militaires, qui ont bénéficié d’une protection temporaire, ne représentent pas une menace pour la sécurité de la ville. Cependant, des sources locales affirment que ces militaires pourraient être liés à une recrudescence de la criminalité armée dans la région, alimentant ainsi des craintes parmi la population.
Les autorités de l’AFC/M23, qui ont pris le contrôle de Goma, ont exprimé leur préoccupation face à cette situation, appelant la MONUSCO à une meilleure coordination et à une communication transparente concernant les mouvements des militaires FARDC.
La MONUSCO a réaffirmé son engagement à travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région, tout en respectant les normes du droit international.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes à Goma, où la situation sécuritaire demeure volatile. Les habitants de la ville, déjà éprouvés par des années de conflits, espèrent que des mesures seront prises pour restaurer la paix et la sécurité.
HERVÉ KABWATILA
