Le Programme de démobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC-S) a officiellement lancé, ce samedi 26 avril 2025, une opération de remise de cartes d’identification biométrique aux ex-combattants. Cette initiative, qui se déroule au camp militaire général Chico Chitambwe, situé à 15 km du centre-ville de Beni, dans la province du Nord Kivu vise à identifier et à réintégrer 800 ex-combattants dans la société.
La coordinatrice nationale adjointe du PDDRC-S, en charge des questions techniques et opérationnelles, a souligné l’importance de cette carte. « Elle permet d’identifier les ex-combattants et leur donne accès à la formation professionnelle », a-t-elle déclaré. Elle a également rassuré le public sur la rigueur du processus de sélection, affirmant que des militaires et des responsables des droits de l’homme sont impliqués dans des enquêtes pour garantir que seules les personnes éligibles intègrent le programme.
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu, présent lors de cette cérémonie, a profité de l’occasion pour lancer un appel aux combattants encore actifs. « Qu’ils fassent quand même le bilan, ils verront que rien n’a été accompli. Au contraire, c’est une désolation, un frein au développement qu’ils sèment dans la communauté. Qu’ils reviennent à la raison », a-t-il exhorté, soulignant l’importance de la paix et de la réconciliation pour le développement de la région.
Cette opération de remise de cartes s’inscrit dans un cadre plus large de réinsertion des ex-combattants, visant à favoriser la paix et la stabilité dans le Nord-Kivu, une région marquée par des conflits armés récurrents. Le PDDRC-S espère que cette initiative contribuera à réduire la violence et à promouvoir un environnement propice au développement communautaire.
Les autorités locales et les partenaires internationaux suivent de près cette opération, qui pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives similaires dans la région. La réussite de ce programme dépendra de l’engagement des ex-combattants à saisir cette opportunité de réinsertion et de la volonté des acteurs locaux à soutenir ce processus crucial pour la paix.
HERVÉ KABWATILA