Les enseignants du territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, expriment leur mécontentement face à des mois d’arriérés de salaire et menacent de boycotter la supervision des examens d’État prévus le 27 juillet. Cette décision fait suite à des promesses non tenues de la part de la CARITAS, l’agent payeur, qui, selon les enseignants, n’a pas respecté l’accord établi il y a quelques mois.
Cet accord stipulait que les paiements des arriérés de six mois de salaire seraient effectués chaque vendredi. Cependant, à ce jour, seule une partie des enseignants de quelques écoles aurait reçu un paiement partiel, laissant de nombreux autres établissements sans règlement. Cette situation a suscité une vive inquiétude parmi les enseignants, qui se sentent abandonnés et dévalorisés.
Bandu Bauma Exaucé, président de la Force syndicale nationale (FOSYNAT) et porte-parole de l’Intersyndicale des enseignants à Masisi, a déclaré ce lundi 21 juillet 2025 dans une interview accordée par une radio locale en disant que : « Nous ne pouvons pas continuer à travailler dans ces conditions. Nos droits doivent être respectés, et nous exigeons que la CARITAS honore ses engagements. »
Et d’ajouter :
« Si au 28 juillet la CARITAS n’a pas réglé tous nos arriérés, tous les examens sur notre territoire ne seront pas surveillés. Nous ne serions pas là sans le paiement de la Caritas. Nous ne comprenons pas la situation. Si le gouvernement cherche à détourner notre argent via la Caritas, qu’il nous dise la vérité »
Les enseignants appellent à une mobilisation générale pour faire entendre leur voix et réclamer le paiement intégral de leurs arriérés. Ils soulignent que le boycott des examens d’État pourrait avoir des conséquences graves pour les élèves, mais affirment que leur situation financière ne leur laisse d’autre choix.
HERVE KABWATILA